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Sud Quotidien | Sénégal | 15/12/2015 | Lire l'article original
« La réadaptation cardiaque demeure une activité négligée en Afrique ». C’est la conviction partagée par les acteurs de la santé dévoilée vendredi dernier 11 décembre lors de la célébration de la première Journées internationales réservées à la question. La Société Sénégalaise de Cardiologie (SoSeCar) qui sonne ainsi l’alerte, engage la réflexion sur la faisabilité ou les possibilités d’implanter un centre dans le continent africain.
La réadaptation cardiaque reste une phase fondamentale dans la prise en charge de la personne atteinte de cardiopathie. Pour le professeur Serigne Abdou Ba, président de la Société sénégalaise de cardiologie (SoSCa), non seulement elle peut aider à prévenir les attaques, mais aussi elle permet, en aval, après traitement, à la personne de vivre avec sa maladie. « Dès qu’un patient fait un infarctus, c’est fini pour lui et c’est pour toute la vie. Il ne peut plus exercer la même activité à cause des risques de faire d’autres crises. Mais avec ce centre, les professionnels pourront aider les patients dans la réadaptation à leur nouvelle condition, mais aussi réduire les risques », a souligné le professeur Ba.
A en croire ce dernier, cette activité tout aussi importante demeure négligée en Afrique au moment où en France plus de 100 centres sont fonctionnels. A cet effet, le professeur Ba a estimé urgent de se pencher sur la faisabilité de ce centre. D’où l’importance de ces premières journées réservées à la réadaptation cardiaque qui ont accueillies des experts du Sénégal, des pays frères d’Afrique, d’Europe, particulièrement de la France.
Pour le directeur de la santé, le docteur Papa Amadou Diack, venu présider la cérémonie d’ouverture, « il faut investir tous les secteurs pour la mise en place de ce centre. Car aujourd’hui, d’après les enquêtes, avec le recul du paludisme, les cardiopathies demeurent la principale cause de mortalité ». Pour ces journées, les acteurs ont fait l’Etat des lieux en Afrique. Ce qui a amené le professeur à dire, hormis l’Afrique du Sud qui détient un centre, dans les autres pays c’est des initiatives individuelles et il est impératif que les autorités s’y mettent pour l’implanter en Afrique Subsaharien.
Les journées ont été une occasion de partage entre les acteurs qui gravitent autour de la prise en charge, avec la participation des chirurgiens cardiaques, des kinésithérapeutes, des généralistes, des infirmiers, des psychologues, des psychiatres, des tabacologues. « L’idée, c’est de mettre à contribution toutes ces compétences pour mieux lutter contre les cardiopathie » a insisté le président de la Sosecar. Rappelons que les premières journées internationales de réadaptation cardiaque ont été organisées en collaboration avec l’Association francophone pour la prévention-réadaptation cardiovasculaire, le groupe Exercice, réadaptation, sport de la Société française de cardiologie et le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal.
Denise ZAROUR MEDANG
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