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Sénégal : connaissances en matière de prévention de la maladie à virus Ebola

Walfadjri | Sénégal | 15/12/2015 | Lire l'article original

Une nouvelle enquête vient démontrer que le travail de sensibilisation effectué par les services du ministère en charge de la Santé et certaines ONG est loin d’atteindre son objectif final qui est de lutter efficacement contre la Maladie à Virus Ebola (MVE) au cas où il y aurait une nouvelle épidémie. Seuls 4,5 % des Sénégalais du Sud-est du pays interrogés ont une très bonne connaissance des signes de la maladie ; tandis que près de la moitié d’entre eux pensent que les billets de banque et les piqûres de moustiques peuvent donner la maladie.

De l’argent avoisinant le milliard et plus de francs Cfa a été mobilisé dans le cadre d’une collecte encadrée par le ministère en charge de la Santé et remis au département des Finances pour appuyer la lutte que les autorités ont voulu multisectorielle contre la Maladie à Virus Ebola (MVE). Des caravanes d’information et de sensibilisation des populations ont été annoncées et effectuées, selon les services du ministre Awa Marie Coll Seck et certaines organisations non gouvernementales, à travers le pays, précisément au sud-est du Sénégal. A l’arrivée, il semble que le travail annoncé n’a pas été fait. C’est en tout cas ce que révèle une enquête réalisée dans les régions de Kédougou, Kolda, Ziguinchor, Tambacounda et Sédhiou entre août et septembre 2015 sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière d’hygiène et de prévention de la maladie à virus Ebola. D’après les résultats de cette étude qui ont été partagés, hier à Dakar, seuls 4,5 % ont une très bonne connaissance des signes de la maladie à virus Ebola.

Le document qui a été partagé souligne que près de la moitié (45,3 %) ont une connaissance très limitée des signes d’Ebola à savoir les vomissements, la fièvre, la diarrhée, les saignements et les maux de tête généralement cités par les enquêtés. L’enquête, effectuée par le consortium d’organisations non gouvernementales Save the Children, Catholic Relief Services (CRS) et le Réseau africain pour le développement intégré (Radi) à travers le programme Start, indique que près de la moitié (48,3 %) n’ont qu’une connaissance limitée des lieux de transmission d’Ebola comme les marchés, les maisons, les transports en commun et les écoles souvent énumérés. Aussi, près de la moitié (44,7 %) des personnes interrogées ont-elles une connaissance limitée des causes de contamination de cette maladie, tandis qu’un peu plus d’une personne sur dix (12,1 %) affirment ne rien connaître des causes de contamination de cette maladie hautement mortelle. Au total, dans 9 pays concernés, 24 350 personnes ont été affectées par cette épidémie et 10 004 personnes sont mortes, selon le bilan de l'Oms actualisé au 10 mars dernier. La méconnaissance de cette maladie est telle que la majorité des personnes interrogées disent que la première action qu’elles feraient, si un membre du ménage était suspect d’Ebola, est de l’amener elles-mêmes au poste de santé. Seuls 2,1 % d’entre elles pensent qu’elles doivent appeler le numéro vert.

L’enquête a été effectuée sur une cible de 662 personnes. « On pense encore que les piqûres de moustiques et les billets de banque peuvent transmettre Ebola » Cette étude n’a pas fait que relever les lacunes des Sénégalais vivant en territoires limitrophes avec l’un des pays qui a été le plus affecté par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest, la Guinée. Elle a aussi mis en exergue les fausses croyances autour de cette maladie qui est, aujourd’hui, complètement maîtrisée dans le monde. En effet, l’enquête souligne que près de la moitié (45,9 %) des personnes interrogées pensent que les billets de banque sont un mode de transmission d’Ebola. Le document ajoute que 45,1 % pensent que discuter avec un malade sans le toucher peut transmettre la maladie ; que 43,1 % pensent que les piqûres de moustiques peuvent donner la maladie. En outre, 11,3 % des personnes enquêtées ont affirmé que toucher une personne non malade pouvait donner la maladie. L’enquête poursuit en mettant en évidence plus de la moitié des investigués (53,2 %) qui sont d’avis qu’on ne peut pas guérir de la maladie à virus Ebola. Près de deux personnes sur dix (17,7 %) ne savent pas encore si on peut guérir ou non d’Ebola, tandis qu’environ deux personnes sur dix (16,4 %) croient qu’une personne guérie d’Ebola reste tout de même contagieuse. Coordonnateur de projet à Save the Children, Dr Ndèye Astou Badiane, qui s’est adressée à la presse, trouve qu’il faut renforcer la sensibilisation des masses et maintenir la vigilance comme cela a été le cas quand le Sénégal a eu le cas importé d’Ebola. Elle estime qu’il faut promouvoir l’hygiène qui est une constante pour toutes les maladies infectieuses, au-delà d’Ebola. Dans ce cadre, un lavage correct des mains peut prévenir plusieurs maladies comme le choléra, le tétanos néonatal, bref toutes les maladies oro fécales, hydriques. « Il ne faut pas attendre d’avoir un cas d’Ebola pour réagir », appelle-t-elle. Aujourd’hui encore, seuls 4,1 % de la cible enquêtée disposent de toilettes avec installation semi moderne ; pendant que 3,2 % n’ont aucun système d’assainissement dans le ménage, selon l’enquête qui n’a pas couvert la capitale sénégalaise, Dakar à cause du choix qu’il fallait opérer dans un contexte de ressources limitées, selon Dr Badiane.

Abdoulaye SIDY

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