Les organisations et réseaux de la Société civile se sont constitués en une plateforme nationale de la santé pour mettre ensemble leurs synergies d’actions pour pouvoir mobiliser ensemble les ressources domestiques et répondre aux différents programmes et questions de santé. Dans un contexte de raréfaction des ressources financières pour lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose dû aux retraits progressifs des bailleurs, le Comité d’initiative de la Société civile entend fédérer les énergies, les synergies d’actions et d’intervention pour mobiliser les ressources endogènes.

Pour cala, il a mis en place hier une plateforme nationale de la Société civile pour la santé au Sénégal. L’objet de cette plateforme est d’instaurer un cadre unitaire transparent de veille qui permettra à toutes les organisations faitières et aux réseaux de se retrouver et de mettre ensemble leurs synergies d’intervention afin de répondre aux questions relatives à la santé. « Nous voulons être une force de proposition, un cadre de veille afin de répondre aux besoins des programmes », a expliqué Rokhaya Nguer, présidente du Comité d’initiatives pour la mise en place de cette plateforme en marge de l’assemblée générale.

Ainsi, il ne sera plus question pour les différentes organisations de la Société civile d’intervenir de manière verticale. « Nous allons ensemble pouvoir aller vers le gouvernement, le ministère de la Santé, le secteur privé et ensemble mobiliser des ressources pour le bien-être des communautés que nous servons », confie Mme Nguer.

L’invention des organisations et réseaux aux côtés des communautés a toujours été d’un grand apport pour les populations dans la lutte contre les maladies. « Nous en savons quelque chose dans la lutte contre le sida où tous les résultats que nous avons eus depuis le début, nous les avons obtenus avec l’encadrement de la Société civile qui y a joué un rôle très important », appuie Safiatou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida.
Mme Thiam salue l’engagement continu de la Société civile et la mise en place de cette plateforme pour la santé qui va rendre plus efficace ses actions ainsi que celles des acteurs étatiques. « Nous aurons aujourd’hui un seul interlocuteur qui sera la plateforme et c’est elle qui va se charger de diffuser toutes les actions qu’on va mettre en place dans le cadre de notre partenariat. Cela nous facilite la tâche », se félicite la secrétaire exécutive du CNLS qui affirme que les communautés peuvent arriver à des niveaux où les acteurs étatiques ne peuvent pas.

Khady SONKO

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