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Cameroon tribune | Cameroun | 06/01/2016 | Lire l'article original
Depuis une semaine, Christine Nyalo, âgée de deux ans, fait la fièvre. « Tout a commencé par un mal de ventre. C’est à l’hôpital que le médecin, après examen a découvert qu’il s’agit de fièvre typhoïde. Nous avons dépensé environ 40 000 F pour son traitement. Il a été recommandé de ne lui donner que de l’eau minérale », relate Narcisse Jousseu, son père. C’est que cette famille, comme toutes les autres résidant au quartier Nsimeyong à Yaoundé est exposée aux difficultés de rationnement de l’eau. « Dans ce quartier, les coupures d’eau sont intenses et durent deux à trois jours.
Depuis dimanche, nous attendons impatiemment. Nous sommes obligés de puiser l’eau de source pour la lessive et le ménage », explique notre interlocuteur. Et Jeanne Pim d’ajouter : « Pour étancher notre soif, on se débrouille comme on peut, avec des livreurs d’eau fournie dans de grands fûts avec 20 litres vendus à 100 F. Seulement, on ne peut pas faire confiance à ces récipients puisque ceux qui consomment de cette eau ont constamment des maux de ventre », ajoute Flavie Nkoudou, vendeuse d’aliments. Dans ce quartier, les populations transportent l’eau dans de gros bidons et des seaux posés sur la tête comme au village.
Au quartier Etam-Bafia, les habitants ne savent plus quoi faire. « Nous enregistrons plusieurs cas de diarrhée, de vers intestinaux, de fièvre typhoïde à cause du manque d’eau potable. La couche la plus touchée reste les enfants parce que l’eau qui sort de nos robinets a une couleur jaunâtre. Ce qui fait que ceux qui disposent d’assez de moyens financiers sont obligés de la filtrer tandis que les moins nantis y mettent quelques gouttes d’eau de javel ou la font bouillir », explique Marie Bernard Ntsama, agent technique médical sanitaire. « Quand nous faisons des réserves, la poussière envahit les récipients. Nous souhaitons qu’on nous construise des forages afin de disposer d’eau potable », poursuit un riverain.
Face à cette situation, certains parents et chefs d’établissements appellent à la vigilance des enfants. « C’est une période délicate pour les enfants qui s’abreuvent n’importe où au sortir de l’école. Nous devons leur donner des conseils au quotidien et les vacciner contre certaines pathologies », indique Mireille Kouna, couturière. « Nous avons interdit à nos élèves de consommer les sucettes, les glaces de fabrication artisanale et de boire de l’eau dans les rues. Nous ne sommes pas sûrs de la qualité de l’eau utilisée par les commerçants », confie Jean Dieudonné Onambélé, directeur du groupe II B à l’Ecole publique du Centre. Pour se prémunir, chacun y va de son astuce en espérant que l’eau consommée est potable.
Sorèle GUEBEDIANG
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