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L’hépatite en Afrique : une maladie de santé publique

Sud Quotidien | Sénégal | 20/01/2016 | Lire l'article original

240 millions de personnes ont une infection chronique par le virus de l’hépatite B et 150 millions une infection chronique par le virus de l’hépatite C. Environ 1 million de personnes meurt chaque année (-2,7 % de l’ensemble des décès) des causes liées à l’hépatite virale, le plus souvent de maladies du foie, dont le cancer de l’hépatique. Des statistiques alarmantes qui ont sonné l’alerte pour une prise en charge efficace de ces infections. A cet effet, un sommet africain sur la maladie s’est ouvert à Dakar depuis hier, mardi 19 janvier, organisé par Gilead sciences inc et a réuni techniciens et praticiens de la santé.

Dakar abrite depuis hier, mardi 19 janvier, un sommet africain sur l’hépatite virale qui a réuni des techniciens et praticiens. Selon les experts présents à cette rencontre, le continent africain reste le plus touché par ce fléau avec une forte prévalence du VIH, entrainant des co-infections avec les virus des hépatites B (15 %) et C (7%).
Selon le professeur Souleymane Mboup de l’hôpital Aristide Le Dantec, l’hépatite chronique due aux virus de l’hépatite B et C touche un grand nombre d’individus et entraîne une charge de morbidité et une mortalité élevées. Il estime ainsi qu’environ 240 millions de personnes ont une infection chronique par le virus de l’hépatite B et 150 millions une infection chronique par le virus de l’hépatite C.

« Environ 1 million de personnes meurt chaque année (-2,7 % de l’ensemble des décès) de causes liées à l’hépatite virale, le plus souvent de maladies du foie, dont le cancer hépatique », a révélé le Pr Mboup. Et d’ajouter : « l’hépatite virale chronique est un problème mondial de santé publique grave mais, sous-estimé. Son diagnostic et sa prise en charge restent complexes et beaucoup de pays n’ont pas les ressources humaines et l’infrastructure médicale nécessaires pour assurer les traitements. »

7ème cause de décès dans le monde

Pour le Danjuma Adda, directeur exécutif et fondateur de l’Ong Chagro-Care Trust, l’hépatite reste la 7ème cause de décès mondial. A cet effet, le Pr Mboup, directeur du service de bactériologie-virologie de l’hôpital Aristide Le Dantec estime que 1,5 million est enregistré par an. Un taux supérieur à celui de mortalité du Vih Sida. Et le directeur de la santé du Sénégal, Papa Amadou Diack de renseigner que « les hépatites B et C sont conjointement responsables d’environ 80%, de tous les décès par cancer du foie et cause de près de 1,4 million de décès chaque année ».

Toutefois il a avancé que « dans certains pays africains, les taux de prévalence d’hépatite B chronique, dépassent les 10% et le nombre de personnes vivant avec l’hépatite C, est estimé à 30 millions ».

100 millions de personnes touchées en Afrique sub-saharienne

Cependant, en Afrique sub-saharienne, les hépatites virales B et C touchent près de 100 millions d’individus sur une population de 936 millions d’habitants. Ces infections sont contractées le plus souvent au cours de l’enfance, ou à l’occasion des soins de santé et des pratiques traditionnelles et évoluent vers la chronicité, exposant les sujets à un risque de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. Un constat fait par le professeur Mboup.

Contraintes

Le manque d’information contribue aussi à ce fort taux de prévalence car selon le professeur Adda, la majorité des populations vivent en milieu rural, il s’y ajoute les pratiques coutumiers qui peuvent encourager la contamination. Pour les experts, il y a un gap important à combler. Ce qui fera dire au professeur Mboup, qu’ « on ne fait pas souvent les liens entre les causes et les effets ».

Prévention et traitement

Le traitement pour les deux hépatites existe. Toutefois, si l’hépatite B est plus accessible en termes de coût, de médicaments, l’hépatite C, reste très onéreuse. Pour le Pr Mboup, le (Vhb) est très bien connu tant au niveau fondamental que médical, les traitements antiviraux efficaces existent depuis des décennies et les vaccins pourraient théoriquement conduire à une éradication mondiale du virus.

« En effet, il existe de nombreux vaccins très efficaces et peu coûteux contre le VHB. Certains pays d’Asie voient ainsi la prévalence du VHB reculer sous l’effet de vastes programmes de vaccinations des enfants. Ce n’est malheureusement pas le cas en Afrique où, stopper la transmission périnatale serait pourtant un objectif réaliste », a-t-il déclaré.

Avant d’attester que de nombreux antiviraux sont actifs sur le VHB. Mais si, en Afrique de l’Ouest notamment, certains d’entre eux sont disponibles dans le cadre de l’infection VIH-sida, ils ne le sont pas pour le VHB.

Pour ce qui de (Vhc), le professeur a soutenu qu’actuellement, il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C mais la recherche dans ce domaine se poursuit. « La mise à disposition récente d’une nouvelle génération d’antiviraux d’action directe constitue une révolution dans les traitements des personnes porteuses d’infection chronique par le virus de l’hépatite C : mieux tolérés, plus efficaces, avec des données disponibles aujourd’hui qui permettent d’espérer la guérison virologique de plus de 90% des malades après une cure de 12 semaines seulement mais avec un coût de 84 mille dollars américains, 56 mille euros en Europe mais de et 1 700 dollars en Egypte », a-t-il martelé.

Solutions

Les solutions préconisées sont le dépistage et la vaccination. Selon toujours le Pr Mboup, une approche auprès des populations et de leurs dirigeants politiques et de la communauté international, est donc capitale. Elle doit s’appuyer sur l’expérience du VIH avec des programmes holistiques et des financements.

Prise en charge des hépatites virales : le Sénégal, un exemple

Le Sénégal représente un exemple d’un pays d’Afrique de l’Ouest, qui est fortement endémique pour le (VHB), avec une prévalence approximative de 11%, même si cette charge peut varier dans certaines localités pour atteindre une proportion de 20%. C’est l’avis du professeur Souleymane Mboup du centre hospitalier universitaire Le Dantec qui s’exprimait lors du sommet africain sur l’hépatite virale, ouvert à Dakar.

Selon le professeur Mboup, ce résultat est obtenu grâce à la vaccination universelle des nourrissons qui, selon lui, a été intégrée dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV) en 2004. Ce qui a permis du coup, d’atteindre les taux de couverture élevés. Le professeur Mboup a aussi renseigné que la vaccination de la dose de naissance vient d’être introduite.

« Les données de modélisation préliminaires au Sénégal ont montré que d’énormes progrès ont déjà été réalisés avec la vaccination des nourrissons, et a permis d’éviter plus de 800.000 nouvelles infections chroniques du VHB, à ce jour. Cependant, sans une mise à l’échelle dans le traitement, il y aura une projection de 50.000 décès liés au VHB, au Sénégal, entre 2015-2030 », a-t-il renseigné.

Et de poursuivre : « un programme global de santé publique pour l’hépatite B avec la prévention, la prévention de la transmission mère-enfant, le dépistage et le traitement pourrait éviter 20.000 décès en 2030 avec un retour sur investissement d’environ 2.5 CFA par 1 CFA investi ».

Toutefois, le professeur a attesté que le succès et la réalisation de ces objectifs dépendent de nombreux facteurs, y compris des réductions de prix des médicaments et des tests de laboratoire, le renforcement des capacités à la fois dans les services cliniques et virologiques, outre la recherche de mise en œuvre dans la prestation optimale des différentes interventions et l’élan surtout politique et mécanismes de financement.

Denise ZAROUR MEDANG

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