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Le soleil | Sénégal | 16/02/2016 | Lire l'article original
La mortalité néonatale prend des proportions inquiétantes dans la région de Saint-Louis. Car rien qu’en 2015, plus de 800 décès de nouveau-nés y ont été enregistrés, renseigne le médecin-chef de région. Lors de l’installation du Comité multisectoriel régional pour la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, le Dr Kalidou Konté, médecin-chef de région, a annoncé que pour l’année 2015, plus de 800 décès néonatals ont été enregistrés dans la région de Saint-Louis.
Ainsi, des différentes interventions, il ressort que la mortalité maternelle et celle néonatale commencent à prendre des proportions inquiétantes à Saint-Louis. En effet, pour le Dr Kalidou Konté, rien qu’en 2015, il a été enregistré 410 mort-nés frais (c’est-à-dire pendant le travail, au cours de l’accouchement) et 399 mort-nés acérés (décès avant le déclenchement du travail). Et pourtant, s’est désolé le Dr Konté, 95% de ces différentes pertes étaient évitables. À ce désastre s’ajoutent les 40 décès maternels enregistrés durant l’année écoulée.
Les causes de ces tragédies sont nombreuses, a souligné le médecin-chef de la région. Elles tournent autour du « retard dans le délai de prise en charge des patients du fait du manque de ressources humaines, de l’absence de médicaments, des problèmes de disponibilité du sang à la banque ». A ces causes, « on ajoute l’absence de visites prénatales, car certaines femmes rechignent souvent, par méconnaissance, à aller à l’hôpital pour se faire suivre », a affirmé le Dr Konté. Dans son propos, le Dr Aïda Gadiaga de la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (Dsr/Se) est revenue sur l’importance de la mise en place de ce comité multisectoriel, où vont se retrouver différentes structures et services déconcentrés de l’Etat. L’objectif étant de mettre en œuvre un ensemble de politiques pour faire reculer la mortalité maternelle et néonatale. Pour le Dr Gadiaga, « la communication, l’accès aux structures de santé, le désenclavement et bien d’autres choses peuvent permettre de lutter contre ces fléaux qui touchent la mère et l’enfant ».
Mme Diéliya Mbaye, présidente de l’Association des sages-femmes de Saint-Louis, a fustigé le déficit en personnel (un seul pédiatre pour toute la région). Elle a aussi déploré le manque de formation de certaines sages-femmes qui, après trois ans d’études, n’ont jamais assisté à un accouchement. Elle estime qu’« il faut aussi sensibiliser le conjoint pour accompagner durant tout le processus leur femme, car la gestion d’une grossesse est souvent très complexe et, à elles seules, certaines femmes n’y arrivent pas ».
A. M. NDAW
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