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Revue de presse de santé tropicale

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L’endocrinologie : une spécialité à promouvoir

L'essor | Mali | 23/02/2016 | Lire l'article original

Elle s’intéresse à la prise en charge des affections liées aux hormones ou aux glandes. La langue grecque ancienne a prêté son vieux vocabulaire aux chercheurs pour former un grand nombre de noms scientifiques des maladies qu’ils venaient de découvrir. Ainsi l’endocrinologie est l’étude (logos) de la sécrétion (crine) interne (endo).

Elle a commencé en Chine au IIe siècle av. J.-C. Les Chinois isolaient à des fins thérapeutiques des hormones sexuelles et pituitaires à partir de l’urine humaine. Elle étudie de très nombreux phénomènes physiologiques, car les hormones interviennent dans de nombreuses fonctions chez de nombreux organismes dont l’Homme. L’endocrinologue est un médecin spécialiste de la prise en charge des maladies liées aux hormones ou aux glandes. Ce médecin est spécialiste en endocrinologie et métabolisme.

Le Mali ne disposera pas de médecin spécialiste de ce nom pendant des décennies. C’est en 1985 que notre pays eut sa première endocrinologue : le professeur Sidibé Assa Traoré qui est la première femme agrégée en médecine interne. Elle a fait aussi des études en endocrinologie en Europe. lDe cette date jusqu’en 2010, elle demeura la seule. L’initiative de former d’autres endocrinologues est aussi venue de cette femme scientifique. Le Professeur a senti la nécessité de former plus de spécialistes. D’où l’idée d’ouvrir un diplôme d’endocrinologie à la faculté de médecine. Elle précise que le programme d’enseignement de cette discipline se déroule sur 4 ans après avoir eu le diplôme de docteur en médecine. Le postulant devra réussir à un probatoire. La première promotion a formé 20 endocrinologues dont 12 Maliens. Notre pays dispose actuellement de 17 endocrinologues dont 12 formés sous la supervision du professeur Sidibé Assa Traoré. Les quatre autres sont formés ailleurs.

Le professeur explique que cette science médicale traite des maladies liées à un déséquilibre hormonale. Ce sont le diabète, l’obésité, les retards de croissance ou les croissances accélérées, la tyroïde, les tumeurs dans la tête, les troubles de la reproduction etc. L’endocrinologie est une spécialité médicale qui s’occupe de plusieurs domaines. Les endocrinologues s’adonnent à des activités de consultation, d’hospitalisation et de prévention dans les services hospitalières. L’endocrinologue s’intéresse plus particulièrement aux affections en rapport avec un dérèglement du fonctionnement des glandes. Il prend en charge des personnes souffrant de problèmes thyroïdiens (hyperthyroïdie, hypothyroïdie, thyroïdite, nodule thyroïdien, cancer de la thyroïde), mais aussi d’anomalies de fonctionnement des glandes surrénales, ou de l’hypophyse (glande située à la base du cerveau). Les dysfonctionnements des glandes sexuelles (ovaire, testicule) peuvent être traités par un endocrinologue. Il est, par exemple, spécialisé dans les troubles de la croissance accélérée ou lente. Chez les femmes, en cas de ménopause précoce, l’endocrinologue peut intervenir. Les femmes souffrant de symptômes liés à la ménopause peuvent être prises en charge par un endocrinologue, tout comme les hommes souffrant de symptômes liés à l’andropause. Toutefois pour traiter ces problèmes des endocrinologues se sont spécialisés dans la médecine de la reproduction (procréation médicalement assistée), les problèmes de baisse de fécondité, de stérilité, étant parfois liés à des troubles hormonaux. Les thérapeutiques proposées sont à base d’hormones, comme celles utilisés en cas de stimulation ovarienne. Les endocrinologues prennent aussi en charge les personnes souffrant d’un diabète. Plusieurs d’entre eux se sont spécialisés dans cette pathologie. Le professeur Sidibé Assa Traoré souligne qu’un diabétologue ne peut pas être endocrinologue. La formation d’un diabétologue est d’un an contrairement à la formation en l’endocrinologie.

L’endocrinologue exerce comme beaucoup de médecins spécialistes. Il accueille les patients qui ont suivi le parcours de soins.

Généralement, le malade commence par consulter un médecin généraliste. Aujourd’hui, au Mali l’élargissement de cette discipline se pose face à la multiplication des patients souffrant de ces maladies endocriniennes. Le professeur Sidibé Assa Traoré endocrinologue évoque un problème d’encadrement à cause du coût de la formation qui se chiffre à 450 000 Fcfa par an. Elle demande au ministère de la Santé et au ministère de l’Education de veiller à créer un programme. Le professeur a aussi évoqué le problème de logistique. Il urge d’avoir des moyens logistiques et financiers pour développer cette spécialité. Les ressources humaines seront améliorées et la formation sera renforcée.

Dans le domaine de l’endocrinologie, il faut des activités de recherche pour comprendre les différentes pathologies et voir s’il y a un coté purement africain pour pouvoir agir. « Il faut décentraliser cette discipline et couvrir l’étendue du territoire pour une meilleure prise en charge » estime le professeur Sidibé Assa Traoré.

F. NAPHO

Contribution : L’arme la plus puissante dans la lutte contre le paludisme

de Hailemariam Dessalegn et Jakaya Kikwete

Il n’y a pas si longtemps, l’idée d’une Afrique sans paludisme semblait être un rêve impossible. Aujourd’hui, le rêve est devenu réalité, grâce à l’arme la plus puissante que nous possédons dans la lutte contre le paludisme : le leadership.

Les progrès en matière de paludisme ont été sans équivalent ces 15 dernières années, et cela particulièrement en Afrique subsaharienne, une région supportant 90 % de la charge mondiale de morbidité de cette maladie mortelle. Depuis 2000, le taux de mortalité dû au paludisme a chuté de 66 % sur le continent dans son ensemble, et de 71 % pour les enfants de moins de cinq ans. Les chefs d’État et de gouvernement africains, en collaboration avec leurs ministres de la santé, ont joué un rôle prépondérant dans ces progrès extraordinaires. En s’appuyant sur les efforts cruciaux de donateurs comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’Initiative du Président des États-Unis contre le paludisme, le Département de développement international du Royaume-Uni et les contributions multilatérales et bilatérales de la France , de nombreux leaders africains ont fait du paludisme une priorité et investi des ressources nationales dans cette lutte. L’Alliance des leaders africains contre le paludisme (l’ALMA) est une coalition sans précédent de 49 chefs d’État qui se sont rassemblés pour lutter contre le paludisme à travers une campagne de sensibilisation et des actions de haut niveau. Pour aider les leaders à se responsabiliser et encourager un maintien des efforts contre le paludisme, l’ALMA remet à chaque pays une carte de score trimestrielle pour suivre la progression du paludisme, identifier les obstacles et encourager les actions. Chaque année, l’ALMA honore des pays qui ont accompli des progrès significatifs. L’an dernier, l’ALMA a adopté un agenda d’élimination du paludisme pour le continent.

Le 30 janvier, ces leaders se sont réunis à Addis Abeba, en Éthiopie, en marge de la 26ème Sommet ordinaire de l`Union Africaine pour célébrer les progrès et renouveler leur engagement à éliminer cette maladie mortelle sur le continent.

Le paludisme est une maladie tout à fait évitable et guérissable. En Afrique, les moustiques porteurs du paludisme piquent la nuit, donc la distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticides – plus de 1 milliard depuis 2000 – et la pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations ont largement contribué à sauver des vies. Cela a entrainé des améliorations significatives, particulièrement dans les pays sur la voie de l’élimination du paludisme. Les tests de diagnostic rapide et les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine ont aussi joué un rôle crucial. Grâce aux outils dont nous disposons, personne ne devrait plus mourir du paludisme, mais cela nécessite un engagement national fort et dans la durée pour faire en sorte que chaque citoyen y ait accès.

Nous en avons tous deux été témoins dans nos pays respectifs : si vous faites de la lutte contre le paludisme une priorité, cela porte ses fruits.

La République démocratique d’Éthiopie a été l’un des premiers pays africains à renforcer la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée, avec en 2006 une campagne de « couverture universelle », et elle continue d’être un leader en matière de lutte contre le paludisme. Le déploiement des agents de santé communautaires, qui par milliers servent les communautés à travers le pays, a contribué à ces progrès.

En République unie de Tanzanie, pour assurer la réussite de la campagne de couverture universelle, des musiciens et des partenaires médias de premier plan ont aidé à éduquer la population sur l’importance de dormir sous une moustiquaire et de se protéger du paludisme. À travers son partenariat avec Sumitomo Chemicals, le pays a construit la plus importante usine de fabrication de moustiquaires imprégnées d’insecticides en Afrique. L’usine produit 30 millions de moustiquaires par an et a déjà exporté plus de 150 millions de moustiquaires à travers le continent.

Le résultat de ces efforts, sur la base d’une modélisation de l’Organisation mondiale de la Santé, c’est qu’en République unie de Tanzanie et en République démocratique d’Éthiopie, l’incidence du paludisme a diminué de 50 à 75 % entre 2000 et 2015. À Zanzibar, un groupe d’îles appartenant à la République unie de Tanzanie, l’incidence du paludisme a diminué de plus de 75 % et se trouve sur la bonne voie pour parvenir à son élimination.

Dans d’autres pays, un leadership fort s’est aussi traduit par une baisse du nombre de cas et de décès liés au paludisme. En conséquence, cette année l’ALMA a récompensé huit pays qui avaient atteint leur cible en matière de paludisme, cible figurant dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et réduit son incidence de 75 % : le Botswana, le Cap-Vert, l’Érythrée, la Namibie, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, l’Afrique du Sud et le Swaziland. (La cible de l’OMD était « d’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies, et commencé à inverser la tendance actuelle. »)

L’ALMA a également récompensé le Rwanda, le Sénégal et le Liberia pour leur performance en matière de contrôle du paludisme, et le Mali, la Guinée et les Comores pour la meilleure progression en matière de contrôle du paludisme. L’Éthiopie et la Tanzanie ont été primées par le passé. Il est particulièrement impressionnant de voir que le Sierra Leone, le Liberia et la Guinée ont réussi à maintenir le cap malgré le bilan dévastateur de la fièvre Ebola.

Dans tout le continent, un élan se crée. Les leaders intensifient leurs efforts, consacrant leur attention et leurs ressources à la lutte contre cette maladie meurtrière. Cet été, l’Union africaine doit adopter une feuille de route pour l’élimination d’ici 2030.

De l’autre côté de l’Atlantique, le Président des États-Unis Barack Obama a évoqué le paludisme dans son dernier discours sur l’état de l’Union, en déclarant : « nous sommes sur la bonne voie pour en finir avec le fléau du VIH/SIDA » et « nous avons l’occasion d’accomplir la même chose avec le paludisme. » Il a ajouté qu’il demanderait au Congrès d’octroyer des fonds. À l’heure où nous célébrons nos progrès, nous ne pouvons pas relâcher nos efforts. Le paludisme est la maladie la plus ancienne et la plus meurtrière dans toute l’histoire de l’Homme. Chaque année il tue 395 000 Africains – l’un de nos enfants meurt toutes les deux minutes. La double menace que constitue la résistance aux insecticides et aux médicaments doit être confrontée. En Afrique, la résistance des moustiques aux insecticides s’accroît, et en Asie du Sud-Est, la résistance à l’artémisinine représente une menace sérieuse.

Les progrès de ces 15 dernières années prouvent que l’élimination du paludisme est à notre portée. De nombreux pays de la planète ont réussi à l’éliminer. Pourquoi pas nous sur le continent africain ? Le paludisme ignore les frontières, c’est pourquoi aucun pays ne peut réussir seul. Chaque pays a un rôle à jouer.

Le paludisme nous a volé les êtres qui nous étaient chers. Il nous a empêchés de travailler et d’aller à l’école. Il a endommagé nos économies et accablé nos systèmes de santé. Il nous a empêchés de réaliser notre véritable potentiel. C’en est assez. Soyons la génération qui entrera dans l’histoire. Débarrassons l’Afrique du paludisme une fois pour toutes.

Hailemariam Dessalegn,Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie.
Jakaya Kikwete,Ancien Président de la République unie de Tanzanie

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