← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 20/02/2016 | Lire l'article original
Aucun pays de l'Afrique de l'Ouest n'a atteint les Objectifs du millénaire pour le développement pour ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. Pour réduire les décès maternels et infantiles, l'Organisation ouest-africaine de la santé compte sur les chercheurs.
La mortalité maternelle et infantile préoccupe l'Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Ainsi, elle veut s'appuyer sur les résultats de la recherche pour réduire le nombre de femmes qui meurent en donnant la vie. C'est dans ce cadre qu'elle a convoqué plusieurs experts à une rencontre internationale pour réfléchir sur ce qu'elle appelle le transfert de connaissances et l'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant.
Pour le Directeur général de la Santé, Dr Papa Amadou Diack, la rencontre de Dakar permet aux participants, venus de différents pays de l'Afrique, de voir comment capitaliser les connaissances dans le domaine de la recherche. Il a expliqué que les experts vont réfléchir dans un premier temps sur les données statistiques qui permettent aux ministères africains de la Santé de faire l'état des lieux et d'agir.
De l'avis du directeur général adjoint de l'Ooas, Dr Laurent Assogba, l'organisme a mis en place des politiques de recherches qui sont en train de donner des résultats probants dans le cadre de l'amélioration de la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant. « Nous avons beaucoup d'exercices de recherches. Nous sommes à Dakar pour partager toutes nos connaissances et essayer de voir ce que nous pouvons appliquer dans nos pays pour que la santé de la mère et de l'enfant soit une réussite », a-t-il indiqué, soulignant que l'Ooas ne veut plus voir des femmes mourir en donnant la vie, mais aussi des enfants décéder quelques jours après leur naissance. Elle compte sur la recherche pour mettre fin à ces drames.
Seulement, en Afrique, la recherche reste le maillon faible du système de santé des pays de l'Afrique de l'ouest. C'est pour cette raison que l'Ooas a demandé aux Etats d'accorder plus de ressources à la recherche. « C'est une question de volonté politique. Si un chef d'Etat veut faire de la recherche sa priorité, il le fera. Mais aucun président africain n'est prêt à mettre des moyens dans ce domaine », a déploré Laurent Assogba qui a demandé à Macky Sall, président en exercice de la Cedeao, de faire un plaidoyer auprès de ses pairs afin qu'ils mettent plus de moyens et faire de la recherche une de leurs priorités. Le Dg adjoint de l'Ooas ne veut plus voir une mère africaine mourir en donnant la vie à cause du manque de personnel ou du sous-équipement des structures de santé. « L'Afrique doit dépasser ce problème », a-t-il clamé.
Le Dr Papa Amadou Diack a assuré que le Sénégal est bien structuré dans le domaine de la recherche à travers des structures et des comités d'éthiques. Lesquelles capitalisent souvent les résultats de la recherche pour pouvoir réorienter les besoins de la politique de santé. Cela a permis au Sénégal de mieux utiliser les données de recherche et de les mettre au service de la santé. Il a suggéré aux responsables de l'Ooas de faire des plaidoyers chez chaque chef d'Etat afin qu'ils mobilisent plus de ressources pour la recherche. Dans ce cadre, Laurent Assogba a soutenu que l'Ooas est en train de mener des plaidoyers pour que les structures de santé soient bien équipées avec un personnel qualifié.
Par Eugène Kaly
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux