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Sud Quotidien | Sénégal | 26/02/2016 | Lire l'article original
La Société sénégalaise de neurologie tient son deuxième congrès depuis hier, jeudi 25 février 2016, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Au bout du compte, il est question d’engager la réflexion autour des bonnes pratiques pour la prise en charge des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC). Et cela, d’autant que le défi est de taille dans la mesure où le Sénégal recense un seul neurologue pour 536 000 habitants.
Les Accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont un mal qui gangrène de plus en plus la population sénégalaise. Réputés pour leur taux élevé de mortalité et de morbidité, les AVC peuvent par ailleurs entrainer des séquelles lourdes, si la personne n’en meurt pas.
Pis, au Sénégal, le déficit de spécialistes en neurologie est criard. 26 spécialistes seulement sont recensés pour une population de 14 millions d’habitants alors même 24 d’entre eux sont à Dakar et le tiers parti à la retraite. Soucieuse de trouver des solutions dynamiques pour réduire considérablement l’expansion de cette pathologie, la Société sénégalaise de neurologie a lancé, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), une phase de réflexion et de communication avec les populations, à l’occasion de son deuxième congrès qui a démarré hier, jeudi 25 février. Il s’agit, à travers la manifestation, de mûrir la réflexion autour de certaines questions clés, notamment les moyens de la prise en charge des personnes touchées par les AVC. D’où l’importance de ce cadre d’échange des expériences, afin de mutualiser et de mobiliser les compétences contre les Avc.
Pour le professeur Moustapha Ndiaye, médecin neurologue a l’hôpital Fann, « la première session de cette journée a été consacrée aux facteurs de risques qui sont liés essentiellement à une mauvaise alimentation ou à une alimentation trop sucrée, trop salée, trop riche en graisse ».
Avant d’ajouter d’autres risques, notamment « une mauvaise hygiène de vie qui se traduit par un sommeil de mauvaise qualité, le sédentarisme à travers le manque d’activité physique et la consommation des bouillons culinaires ». Pourtant, la tendance peut être renversée, a indiqué le Pr Ndiaye, si toutefois les gens adoptent « une meilleure hygiène de vie, en faisant du sport et en ayant un bon sommeil ». Dans la foulée, il a estimé qu’il est fondamental pour lutter plus efficacement contre ce fléau des temps modernes « que les populations fassent une appropriation des recommandations ».
Le Pr Moustapha Ndiaye a notifié également que toutes les tranches d’âges sont concernées par les AVC. « Il devient impératif de mener une vaste campagne de sensibilisation à l’endroit des populations pour les édifier davantage sur les facteurs de risques », a-t-il ainsi relevé. Toujours est-il que le défi de la prise en charge est de taille, selon lui, dans la mesure où « au Sénégal, on a un seul neurologue pour 536 000 habitants ». Pour autant, dira-t-il, « Il appartiendra aux autorités de la santé de prendre les décisions qu’il faut pour que les jeunes puissent faire cette formation et servir leur pays ».
Rougui SAKHO
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