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Sud Quotidien | Sénégal | 24/03/2016 | Lire l'article original
Le vent, la qualité de l’air, les inondations, la température, des polluants industriels et de transport sont autant de conditions météorologiques néfastes à la santé des Sénégalais. Face à ces changements qui bouleversent l’organisme et entrainent des maladies, au-delà du système d’alerte, la météo veut coproduire un bulletin unique avec des conseils pratiques en santé, en collaboration avec des experts en santé, afin d’arriver à effectuer réellement l’évaluation de l’impact des événements météorologiques sur la santé publique, consciente qu’« il y a bien des conditions météorologiques qui sont néfastes à la santé ».
« Les épisodes de méningite sont souvent corrélées aux vents de poussière, à de l’air sec. Par ailleurs, il y a également les conditions de vent, température et pression qui détériorent l’air. Car, selon leur valeur et leur configuration, les polluants rejetés par l’industrie et le transport peuvent être dispersés ou stagnants. Dans ce cas, les activités en plein air devraient être limitées. Donc il y a bien des conditions météorologiques qui sont néfastes à la santé ». La directrice de la météorologie à la l’ANACIM alerte. Pour prévenir les effets néfastes des changements climatiques sur la santé des populations, Dr Aïda Ndiongue Niang, interrogé par Sud Fm Sen Radio, hier à l’occasion de Journée internationale de la météorologie, a souligné que les secteurs de la santé et de la météo doivent se donner la main. « Il est surtout important de mieux renforcer ces échanges et arriver à avoir également des études interdisciplinaires ».
D’ailleurs, il est prévu de tenir un atelier d’échange qui devrait aboutir à un protocole de développement de produits pour les systèmes d’alerte précoce. En attendant, Dr Aïda Ndiongue Niang a attiré l’attention sur la température, des maladies hydriques faisant suite aux inondations. Selon la directrice de la météo, « il y a également certaines conditions météorologiques qui sont liées plutôt à la direction et à l’intensité des vents et certaines configurations de l’atmosphère qui peuvent être à l’origine de soulèvement de poussière. Et, ces soulèvements sont très néfastes pour les personnes qui ont un problème respiratoire comme ceux qui ont l’asthme, des allergies ».
C’est fort de cette conviction que la directrice de la météorologie à la l’ANACIM en appel à la coproduction d’un bulletin unique. « Actuellement, la météo produit des bulletins de prévision et d’alerte en cas de forte chaleur et de tempête de poussière. Mais, ce qu’on voudrait, c’est arriver à coproduire, avec les experts de la santé, un bulletin unique qui va au-delà des alertes et qui doit fournir des conseils qui sont donnés par les experts de la santé et qu’on arrive à effectuer réellement l’évaluation de l’impact des événements météorologiques sur la santé publique ».
C’est pourquoi, « maintenant, les échanges entre experts en sciences météorologiques, climatiques et ceux de la santé se feront de plus en plus. Mais, il faut dire que c’est un secteur émergent pour nous. D’ailleurs, au niveau national, nous sommes en train de lancer le Cadre national des services climatologiques. L’objectif de ce cadre est de renforcer l’offre de services, des services météorologiques et climatologiques fiables et fondés sur la science. Donc, le but, c’est de faciliter la prise de décision et la planification pour les secteurs qui sont sensibles aux changements climatiques. Et la santé est un des secteurs prioritaires », a fait savoir Dr Aïda Ndiongue Niang.
Ibrahima DIALLO
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