Les administrateurs du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G font partie des responsables du premier cercle qui apprécient les résultats chiffrés de leur établissement, l’évolution de ses performances techniques et avancées technologiques. L’hôpital a récemment traversé une zone de turbulence du fait d’un processus d’appel à candidatures pour le poste de directeur général. Mais l’orage est désormais passé et le Point G a retrouvé le calme et la sérénité qu’il faut aux malades.

C’est dans ce contexte que s’est tenu, jeudi dernier, la 38è session du conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire du Point G. La réunion, organisée dans les locaux de l’établissement, était dirigée par le président du conseil d’administration, Bibi Diawara, et s’est déroulée en présence du directeur général de l’hôpital, Mamady Sissoko.

Les administrateurs ont examiné et amendé les documents soumis à leur approbation. Ils ont ainsi planché sur le rapport d’activités de l’exercice 2015 avant de se prononcer sur le projet de budget 2016. Il ressort d’un constat général et des résultats partagés avec les administrateurs que le premier établissement hospitalier du pays (créé en 1906), continue de bien jouer sa partition dans la prise en charge des préoccupations de santé de nos compatriotes. Il reste un maillon essentiel de la chaîne de soins, notamment de 3è référence, et s’emploie à toujours améliorer la qualité de ses prestations.

Le CHU du Point G a été particulièrement actif en 2015. Selon le rapport d’activités de l’année écoulée, il a accompli, avec son arsenal de diagnostic perfectionné, plus de 60 000 analyses et examens. En imagerie médicale, l’hôpital a effectué près de 20 000 actes sur une prévision d’un peu plus de 29 000 actes, soit un taux de réalisation de 66%.

L’établissement affiche un impressionnant volume d’activités dans différents domaines, notamment les consultations, les interventions chirurgicales. Au niveau de la pharmacie hospitalière, il a assuré une disponibilité constante des médicaments. Aucune rupture de médicaments ou de consommables n’a été enregistrée en 2015. Par ailleurs, les équipements de pointe de l’hôpital, notamment l’imagerie par résonance magnétique (IRM), le scanner, la radio numérique, ont normalement fonctionné et permis d’améliorer la qualité des diagnostics.

Le Point G a obtenu des résultats satisfaisants grâce au management de la direction et aux efforts des médecins et autres agents de l’hôpital. Il s’impose cependant de faire mieux dans l’accueil des malades et autres usagers, d’améliorer la qualité des soins et les conditions des travailleurs et, surtout, de conserver le leadership.

La santé financière de l’hôpital est appréciable grâce à l’augmentation des recettes générées par l’activité hospitalière. Ses ressources propres sont passées de 400 millions de Fcfa en 2014, à 743 millions de Fcfa en 2015. Pour le directeur général de l’hôpital du Point G, les perspectives s’annoncent sous de meilleurs auspices encore. La réalisation du bloc de chirurgie cardiovasculaire est une priorité. Le dossier est bien ficelé et les travaux commenceront sous peu, assure Mamady Sissoko qui annonce qu’un accent particulier sera mis sur la démarche qualité et le management.

Le directeur général de l’hôpital a conscience du problème de maintenance des équipements ultramodernes que le Point G partage avec l’ensemble de nos structures hospitalières. Elles éprouvent des difficultés à trouver des compétences sur place pour la maintenance de certains équipements de diagnostic ultramodernes. Cette insuffisance d’expertise les contraint à recourir à des spécialistes de la sous-région et parfois à des experts de la maison qui a fourni l’équipement.

En dépit de ce problème, Mamady Sissoko ambitionne d’accroître cette année les activités et les ressources de l’établissement. Pour l’exercice entamé, le projet de budget de l’hôpital se chiffre à un peu plus 5,9 milliards de Fcfa. L’établissement hospitalier universitaire, situé sur les hauteurs de la capitale, dispose d’un effectif de près de 600 agents, gestionnaires, pharmaciens, médecins et techniciens de santé compris.

BRÉHIMA DOUMBIA

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