A l’occasion de la Journée mondiale du rein, la Jeune Chambre Internationale Universitaire de Bamako étoile (JCIUBKO Etoile) et l’Association Malienne des Insuffisances Rénaux (AMADIR) ont organisé une conférence débat samedi au Grand hôtel. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mamady Sissoko, le directeur du Centre universitaire hospitalier du Point G représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Elle s’est déroulée en présence du président de l’AMADIR, Ibrahim Dembélé, et de la présidente exécutive 2016 de la JCIUBKO Etoile, Maby Camara. Les activités se sont déroulées sur le thème : « la maladie rénale chronique au service CHU du Point G : état des lieux ».

L’insuffisance rénale touche plus de 2 millions de personnes dans le monde, dont 35.000 en insuffisance rénale chronique sont dialysés et 15.000 greffés. C’est pourquoi le projet « RENALE CARE » a été créé avec l’objectif est de prévenir l’insuffisance rénale.

La séance de dépistage organisée à l’école fondamentale du Point G, vendredi dernier, a détecté 30 cas d’insuffisance rénale sur 650 enfants dépistés, a révélé la directrice du projet « RENALE CARE », Penda Dramé.

Maby Camara a expliqué à ce propos que prévenir l’insuffisance rénale, la dépister plus tôt et ralentir sa progression sont les trois axes de la politique de prévention qui doivent être développés pour lutter la maladie.

Ibrahim Dembélé a, lui, rappelé que la Journée mondiale du rein est organisée tous les 2è dimanche du mois de mars. « Nous sommes en retard cette année parce que nous avons rencontré des difficultés financières », s’est-il expliqué pour mieux solliciter l’investissement des autorités dans la célébration de cette journée au même titre que celles qui sont dédiées à d’autres maladies.

C’est en 2010 que le Mali a commencé à célébrer la Journée du rein, a encore rappelé Ibrahim Dembélé. « Je vous demande de persévérer dans le seul but de vulgariser cette maladie afin qu’elle soit mieux connue et mieux prise en charge », a-t-il demandé aux organisateurs. Dans le cadre de la lutte contre ce mal, le président de l’AMADIR a évoqué des difficulté persistantes : crise de personnel, manque de médicament, cherté des laboratoires. Il a déploré cette situation avant de demander aux laboratoires pharmaceutiques de penser à ces malades qui peinent à avoir des médicaments.

« J’aurais voulu attirer l’attention de tous les partenaires de la santé, particulièrement de l’UNICEF, afin qu’on comprenne que tous les enfants qui sont dialysés sont décédés depuis 8 ans. Notre pays n’a jamais joué avec la vie des enfants. C’est pourquoi nous demandons aux partenaires de tout mettre en œuvre afin d’aider à créer un centre de dialyse pédiatrique qui peut prendre les enfants en charge », a souhaité Ibrahim Dembélé.

« J’ai noté les discours et les difficultés évoqués avec intérêt. Dans les années 1999-2000, le budget était à 250 millions de Fcfa pour la prise en charge de la dialyse. A la date d’aujourd’hui, l’Etat fait un effort budgétaire de plus d’un milliard de Fcfa pour la prise en charge à peu près de 300 malades bénéficiant de deux séances de dialyse par semaine », a révélé Mamady Sissoko. Le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a assuré que l’Etat accompagnera tous les efforts de lutte contre l’insuffisance rénale.

Mamoudou KANAMBAYE

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