Le ministère de l’Élevage et de la Pêche a abrité hier la cérémonie de signature d’un accord de financement pour la 2è phase du projet régional « Améliorer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne en soutenant la réduction progressive des trypanosomoses transmises par la mouche tsé-tsé ».

Le document a été signé par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, le Dr Nango Dembélé, et la représentante résidente de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Mme Fatouma Seid.

Le financement est accordé par l’Italie à travers la FAO pour un montant de 1 million de dollars US, soit 500 millions Fcfa, au bénéfice de 6 pays africains : le Mali, le Burkina, le Ghana, l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda. Le projet aura une durée de 2 ans (2016-2017) et fournira un appui technique aux pays africains affectés par la trypanosomose.

Au Mali, l’élevage occupe une place importante dans l’économie. Il occupe la 3è place en terme de produits exportés après l’or et le coton et contribue pour près de 14% au produit intérieur brut (PIB). Il constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population rurale.

Il faut rappeler que la trypanosomose animale et sa forme humaine, connue comme la maladie du sommeil chez l’homme, est la contrainte principale au développement rural durable dans des zones avec un potentiel agricole majeur. En 2001, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont lancé la campagne d’éradication des glossines et de la trypanosomose africaine. Ce programme a exécuté une première phase qui se prolonge par cette deuxième phase.

Notre pays a bénéficié de formations et d’appuis techniques dans le domaine des systèmes d’appui à la prise de décision, notamment les Systèmes d’informations géographiques (SIG) et les bases de données. Le projet a fourni aussi une assistance précieuse aux services impliqués dans la lutte contre les mouches tsé-tsé, notamment la formation des agents, la fourniture de matériels et d’équipements de lutte.

La seconde phase renforcera les capacités de la Cellule de lutte contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses animales à travers la formation des cadres et un appui technique, en particulier la confection d’un atlas national.

A l’issue de cette seconde phase, notre pays doit être en mesure de confirmer sa capacité à évaluer le risque trypanosomien, à formuler, suivre et évaluer les interventions sur le terrain avec un accent sur la gestion des données en vue d’appuyer l’aide à la décision. Le projet va renforcer l’appui à la santé animale qui est l’un des axes prioritaires du département, a souligné le ministre Dembélé.

M. COULIBALY

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