La sécurité et la santé des travailleurs sont au cœur d’actions de sensibilisation cette semaine. Le 28 avril 2016, le monde se penche sur la sécurité et la santé au travail à l’occasion de la journée consacrée à ces deux préoccupations. Pour cette quatorzième édition, la communauté internationale a choisi de réfléchir sur le défi collectif que représente le stress au travail. Mardi à Douala, des médecins de la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail (SCSST) ont entamé une série de manifestations dans le but de faire avancer cette cause.

Au terme d’une conférence de presse convoquée par la SCSST mardi, l’on a notamment appris que le stress prend actuellement au Cameroun une certaine place dans l’augmentation de la prévalence des maladies psychiatriques et cardiovasculaires. Le stress affecte même les chômeurs, ont précisé les conférenciers. D’où la nécessité de fournir au travailleur des moyens de relaxation, d’organiser des séances collectives de pratique du sport et surtout de créer mutuellement une ambiance convenable dans les lieux de travail en recherchant le compromis.

Ces propositions, estime le Dr Joseph Dieuboue, président de la SCSST, devraient permettre d’améliorer les statistiques d’ici la prochaine édition en comparaison avec l’actuelle journée. Laquelle se trouve dans les parages d’une autre journée internationale, la vingtième que l’Afrique (à travers les institutions francophones de prévoyance sociale) dédie à la prévention ce 30 avril 2016. Une occasion de faire un état des avancées et difficultés en la matière, avant d’envisager les orientations qui pourraient améliorer la santé et la sécurité des travailleurs. Pour mobiliser autour du sujet, samedi 30 avril, les médecins du travail ont convié tout le public de Douala à une marche sportive qui suivra la sensibilisation dans les entreprises notamment. Mais au-delà, la SCSST a attiré l’attention sur les exigences qui se posent en la matière : de nouveaux médecins experts ; des lois mises à jour ; des contrôles effectifs et efficaces et l’universalisation de la sécurité sociale.

Jean Baptiste KETCHATENG

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