Le mot d’ordre de grève de 48 heures décrété hier, lundi 23 mai 2016, par le syndicat de la santé dans l’action unitaire, a été largement suivi au centre régional Heinrich Lukbe de Diourbel. Ces syndicalistes réclament du gouvernement l’application des accords signés avec les syndicats.

Les syndicalistes membres du syndicat de la santé dans l’action unitaire composé du Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES), du Syndicat national des Travailleurs et de l’Action Sociale (Syntras), du Syndicat Unique et Démocratique des travailleurs Municipaux (SUDM), de la CNTS santé, exigent l’application des protocoles d’accord signés avec le gouvernement qui s’articule autour de plusieurs points.

Il s’agit, selon Samba Yalla Diop, le secrétaire général de la section locale du Syntras du centre régional Heinrich Lukbe, de la revalorisation des salaires, l’habitat social, l’application de la fonction publique locale et la correction de l’Acte 3 de la décentralisation, indexation des indemnités et primes sur la pension de retraite, la création nouveaux corps et la garantie en fourniture d’eau et d’électricité des structures de santé. A défaut de donner une indemnité de logement aux agents, l’Etat leur avait demandé de se constituer en coopérative d’habitat .ce que les syndicats avaient fait mais depuis lors aucun acte n’a été posé. « Nous réclamons cette indemnité de logement parce que la santé est le seul secteur qui ne bénéficie d’une indemnité de logement», a-t-il martelé.

Et d’ajouter que « le statut qui vient d’être signé par le gouvernement n’est rien d’autre que les dispositions contenues dans le code du travail applicable en 2017 et qui ne nous rapporte rien du tout ».Tirant le bilan de cette grève, il déclare : « le mot d’ordre de grève est largement suivi au niveau de l’hôpital régional de Diourbel. A part les urgences, tous les camarades ont suivi le mot d’ordre de grève à l’unanimité.

Le directeur du centre hospitalier Heinrich Lukbe Dr Elhadj Amadou Dieng soutient que « l’hôpital a pris des mesures par rapport aux éléments du SYNTRAS et du Sames qui sont partis en grève. Sur les secteurs qui devraient être occupés par ces agents, l’hôpital a pu prendre des mesures. C’était essentiellement sur la facturation, il y a les agents d’accueil qui ont dû faire ce travail à leur place. Au niveau des services, les médecins ont assuré le minimum, c’est-à-dire les urgences qui se sont présentées à eux. Globalement, cela a impacté, mais n’a pas empêché la continuité du service» a t-il ajouté.

Adama NDIAYE

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