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Le quotidien | Sénégal | 11/06/2016 | Lire l'article original
Dans la région de Thiès, 68% de la population sont anémiés. La Cellule régionale de Lutte contre la Malnutrition (CLM), qui a publié hier son rapport, tire la sonnette d’alarme. Selon la Cellule régionale de Lutte contre la Malnutrition (CLM) qui a publié hier dans le cadre de la politique nationale de développement ses résultats du premier trimestre de l’année 2016, les Thiessois sont anémiés à 68%.
C’était au cours d’un Comité Régional de Développement (CRD) qui a regroupé les autorités administratives, acteurs et services concernés par la problématique. Selon la responsable du bureau régional de la CLM, Mme Néné Awa Sy, qui donne l’information, il ressort des résultats de la couverture des enfants ciblés pour le suivi-promotion de janvier à mai 2016 que les populations de la région de Thiès sont très anémiées avec un taux de prévalence de 68%. Un taux jugé élevé par la CLM au regard des résultats obtenus au niveau national.
« Avec la carence en fer, l‘anémie est devenue aujourd’hui un véritable problème de santé publique au Sénégal », avertit Mme Sy. A l’en croire, « si on se réfère aux indicateurs de la malnutrition dans la région, ils sont à un seuil jugé satisfaisant dans la mesure où le taux de prévalence d’insuffisance pondérale ne dépasse pas 3% et peut même être estimé à moins de 1% au niveau des zones d’intervention pour la réduction de la malnutrition. Il y a une prévalence qui ne dépasse pas 5% dans le cadre du programme de renforcement de la nutrition », explique-t-elle.
La responsable du bureau régional de la CLM de poursuivre : « En se référant aux enquêtes effectuées au niveau national, on peut estimer que la situation à Thiès au niveau régional est relativement bonne par rapport aux autres régions comme au nord (Matam, Kanel) et au centre-est (Tambacounda) ». Cependant, fera-t-elle noter, « force est de reconnaître que la situation est précaire du fait de facteurs bloquants dans la réduction drastique de la prévalence de la malnutrition ; ce qui appelle à un plaidoyer afin que tous les secteurs puissent intégrer la nutrition dans leurs documents de planification ». Pour résoudre ce problématique, il existe, selon Mme Néné Awa Sy, des interventions de réduction en cours : « Il faut procéder à des supplémentations en fer chez les femmes enceintes, les enfants au niveau de l’élémentaire, du préscolaire et dans les cases des tout-petits. » Par ailleurs, conseille Mme Sy, « pour inverser la tendance, il faut avoir une alimentation riche en fer ; d’où une révision des habitudes alimentaires dans notre pays, mais aussi la nécessité d’améliorer la couverture par le partage à l’échelle des interventions de nutrition communautaire et d’augmenter le site de suivi-promotion de la croissance des enfants de 0 à 24 mois, entre autres mesures... », préconise-t-elle.
Ndèye Fatou NIANG (Correspondante)
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