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Sud Quotidien | Sénégal | 17/06/2016 | Lire l'article original
Le Sénégal enregistre un déficit d’infrastructures sanitaires mais aussi de personnel. Des informations ressorties de l’atelier de la région médicale de Dakar hier, jeudi 16 juin, tenu à la gouvernance. Pour la nouvelle carte sanitaire, les autorités sanitaires, les élus locaux ont dix jours, à compter d’hier, pour faire la collecte auprès des populations pour une meilleure répartition des structures sanitaires.
Si on se réfère aux normes éditées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Sénégal n’a pas encore atteint l’autosuffisance en matière d’infrastructures sanitaires, mais aussi en personnels qualifiés.
A en croire le médecin-chef de la région de Dakar, docteur Omar Sarr qui avance que la ratio est seulement atteinte chez les sages femmes. « Nous avons un déficit dans le cadre de personnels qualifiés. Ce déficit est plus important chez les médecins. Toutefois, on parvient à s’en sortir car le gap n’est pas très important grâce aux efforts du ministère de la santé. Chez les sages-femmes, la norme de l’Oms est atteinte », nous fait-il savoir.
Pour la région de Dakar, il s’agissait, au cours dudit atelier, qui s’est déroulé hier, jeudi à la gouvernance, de présenter aux acteurs sanitaires mais aussi étatiques la Carte Sanitaire Sociale (CSS) qui est un document de politique du ministère de la santé et d’action sociale en matière d’offre de service. Pour le quinquennat 2016-2020, il entre dans le cadre de la révision prévue par la loi N 98-08 du 02 mars 1998 portant la réforme hospitalière, modifiée par la loi N 2015-12 du 03 juillet 2015 et le décret N2009- 521 du 04juin 2009 relatif à l’ancienne carte sanitaire.
Pour la région de Dakar qui polarise 13 hôpitaux dont trois de niveau I, le médecin-chef de région a souligné que la banlieue reste desservie, mais avec cette nouvelle carte, ces inégalités seront prises en charge et l’équité rétablit avec la construction d’un hôpital régional à Diamniadio, l’ouverture de l’hôpital Dallal Diam, entre autres. Dans la mise en place de cette nouvelle carte sanitaire, la population est invitée à donner son point de vue. Une manière de recenser les besoins de cette localité et de voir la meilleure position pour implanter une structure sanitaire.
Les participants à atelier n’ont pas manqué de relever quelques défaillances du système sanitaire dont la non disponibilité de médicaments dans les pharmacies, mais surtout de ceux qui ont trait aux morsures de serpent.
Pour concrétiser cette carte sanitaire, les différents acteurs concernés ont 10jrs à compter d’hier, pour faire la collecte auprès des populations. « Les documents sont disponibles auprès des préfectures et sous-préfectures. Les chefs de districts, les élus locaux pourront s’en servir, les remplir afin de nous faire parvenir les informations pour une meilleure répartition des structures de santé », a déclaré docteur Sarr.
Denise ZAROUR MEDANG
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