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Sud Quotidien | Sénégal | 31/08/2016 | Lire l'article original
« Bon départ », c’est le nouveau programme qui va s’attaquer à l’anémie, à la malnutrition chez les filles adolescentes et les femmes. Financé à hauteur de 1,7 millions de dollars canadien, soit 766 458 000 de nos francs, ledit programme se déroulera sur une période de cinq ans au Sénégal. Le lancement des activités s’est fait hier, mardi 30 août, dans la région de Thiès plus précisément dans la commune de Notto Diobass, en présence des autorités canadiennes et sénégalaises.
« Le fardeau de la malnutrition porté par les femmes et les filles est disproportionné par rapport au reste de la population. Les adolescentes ont longtemps été négligées » fait savoir Joël Spicer, président et directeur général de l’initiative pour les micronutriments qui tentait d’expliquer le choix de ces couches de la société qui sont considérées comme les cibles du projet.
Hier, mardi, lors de la cérémonie de lancement du projet à Thiès, la ministre canadienne chargée du développement international et de la francophonie, Marie Claude Bibeau a avancé : « il ne faut pas considérer les femmes comme des victimes, mais plutôt comme une force pour l’épanouissement de la société. A cet effet, il est important de mettre de la lumière sur les filles et les femmes pour un meilleur développement de la cité ».
Ledit programme intitulé « bon départ » va s’attaquer de front à l’anémie qui affecte, selon les experts 60% des femmes et des jeunes filles au Sénégal. « L’anémie a un effet direct sur le taux d’absentéisme des adolescentes et sur leurs performances scolaires. Par ailleurs, l’anémie est une cause importante de décès pendant la grossesse et peut aussi mener à des naissances prématurées et de faible poids à la naissance. Deux facteurs qui prédisposent les nouveaux nés à des problèmes de santé et des risques plus élevés de mort prématurée », fait savoir la ministre Marie Claude Bibeau.
Et de poursuivre : « la prise quotidienne de 60 mg de fer durant toute la durée de la grossesse peut réduire l’anémie à terme de 70% ». En plus de la supplémentation en fer et acide folique, le programme visera aussi le nombre de cas d’anomalies du tube neural chez les nouveaux nés, tels que le spina-bifida qui est une malformation congénitale affectant le système nerveux de l’enfant. « Présentement plus de 1500 de ces cas surviennent par année au Sénégal. Six fois plus qu’au Canada », a soutenu les organisateurs.
Pour un financement de 1, 7 millions de dollars canadiens à savoir 766 458 000 de nos francs, le programme se déclinera en deux volets dont la supplémentation hebdomadaire en fer et acide folique à travers les lycées et le contrôle de la fortification adéquate de la farine de blé commerciale distribuée à grande échelle. Le programme s’échelonnera sur une durée de cinq ans, à l’horizon 2020, et est décliné en deux volets pour une durée de cinq. Ainsi, à l’horizon 2020, il est attendu, 1,2 millions d’adolescentes fréquentant l’école qui recevront des comprimés de fer et d’acide folique dans les écoles des régions de Dakar, Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Sédhiou, Thiès, et Ziguinchor. D’autre part, des centaines de milliers de femmes et d’adolescentes à travers tout le pays pourront profiter des bienfaits de la farine de blé fortifiée.
Soulignons que le volet sénégalais s’inscrit dans le cadre de l’initiative mondiale pour un « bon départ » qui a pour objectif d’accélérer les progrès vers une meilleure nutrition pour 100 millions de femmes et de filles d’ici 2020 dans 8 autres pays d’Afrique et d’Asie.
Denise ZAROUR MEDANG
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