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Le soleil | Sénégal | 09/09/2016 | Lire l'article original
Doté d’un budget estimatif de 18 milliards de FCfa, le plan quinquennal (2016-2020) de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) a été validé hier. Il servira notamment à renforcer les capacités du système de santé afin d’éliminer ou de contrôler les pathologies en question.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a procédé, hier, au lancement d’un plan stratégique national de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN). Ledit plan, qui servira particulièrement à renforcer les capacités du système de santé afin d’éliminer ou de contrôler les MTN, a un budget estimatif de 18 milliards de FCfa. Mme Seck a estimé d’emblée que le chef de l’Etat a placé la santé et le capital humain au cœur des orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE).
C’est dans ce cadre que se situe le plan national d’action stratégique de lutte contre les MTN validé, hier, à l’issue d’un atelier ayant regroupé les pouvoirs publics et les partenaires au développement. Selon elle, il s’agira de faire un plaidoyer pour que ces maladies ne soient plus négligées. Il s’agit de la bilharziose, de l’onchocercose, de la lèpre, de la dingue, de la rage, du trachome...
Le Dr Marie Khémesse Ngom, coordonnatrice de la Direction de la maladie, a indiqué que ces pathologies sont liées à la pauvreté et à l’absence d’un système adéquat de fourniture d’eau potable et d’assainissement. La surveillance communautaire et l’urgence d’une approche multisectorielle seront privilégiées afin de faire face à ce sérieux problème de santé publique.
L’engagement de l’Etat a été réaffirmé par le ministre de la Santé qui a annoncé la mise en place de stratégies efficaces, surtout dans les régions frontalières identifiées comme les plus touchées par ces maladies. En effet, selon l’Oms, les MTN sont responsables de plus de 534.000 décès recensés annuellement à travers le monde. A ce jour, plus d’un milliard de personnes sont touchées, la moitié des cas étant répertoriée en Afrique.
Les spécialistes sont unanimes à reconnaître que les MTN, responsables d’un handicap irréversible, réduisent le plus souvent les capacités physiques et cognitives des enfants et des femmes, bref, des couches sociales les plus vulnérables. Comme à l’accoutumée, les Partenaires techniques et financiers dont l’Oms sont attendus pour une grande mobilisation des ressources. Pour le représentant-résident de l’Oms au Sénégal, Dr Deo Nshimirimana, l’Etat doit organiser des campagnes de distribution de masse de médicaments à temps opportun, conformément aux directives du Système des Nations unies.
Le renforcement de la communication, l’amélioration de l’accès, la qualité de l’eau potable, l’assainissement et l’environnement sont aussi identifiés comme prioritaires. Le nouveau projet spécial élargi de lutte contre les MTN est piloté par l’Oms. Les Etats pourront ainsi prendre des décisions informées concernant le début de l’administration massive de médicaments dans le cadre de la chimiothérapie préventive, sur la base de données fiables.
M. L. DIATTA
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