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L'essor | Mali | 27/09/2016 | Lire l'article original
Dans le cadre des interventions à haut impact pour la lutte contre le paludisme, notre pays a obtenu des subventions d’UNITAID, organisation internationale d’achats centralisés de médicaments, aux meilleurs prix et à destination des pays en voie de développement, pour assurer la mise en œuvre de la Chimio-Prévention du paludisme Saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois.
D’une durée de trois ans (2015-2017), le projet concerne 20 districts sanitaires : Diéma, Nioro, Nara, Kati, Ouelessébougou, Koulikoro, Bougouni, Kadiolo, Yanfolila, Ségou, Barouéli, Bla, Macina, Niono, Tominian, Markala, Djenné, Koro, Bandiagara et Douentza. Cette subvention est exécutée par Catholic Relief Service (CRS) et mise en œuvre par le Programme national de lutte contre le paludisme.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande la CPS comme un outil efficace de lutte contre le paludisme pour les 25 millions d’enfants qui vivent dans des zones soumises à une forte incidence saisonnière du paludisme.
Pour vulgariser la stratégie de la CPS, en vue d’une meilleure implication des média dans la sensibilisation des populations bénéficiaires, les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en collaboration avec le CRS et Speak up Africa, ont animé une conférence de presse sur le « Renforcement des activités de Chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 mois à 5 ans » dans la salle de conférence de l’OMS.
Les conférenciers, Dr Diakalia Koné, directeur du PNLP, Dr Issaka Sagara du Centre de recherche sur le paludisme (MRTC) et Dr Patrice Coulibaly du CRS, ont indiqué les bonnes solutions pour lutter contre la maladie dans notre pays, d’ici à 2030, à savoir : la Chimio-Prévention du paludisme Saisonnier (CPS), le traitement préventif chez les enfants de moins de 5 ans et le traitement intermittent du paludisme chez la femme enceinte avec, au moins, trois prises de sulfadoxyne (SP) avant l’accouchement. Il faut ajouter la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticides dans les zones bien identifiées, la prévention et la gestion des épidémies et l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
Dr Sagara du MRTC a défini la CPS comme étant une méthode efficace pour prévenir le paludisme chez les enfants, dans les régions où la saison de transmission du paludisme n’excède pas quatre mois. Et qu’elle consiste à administrer le traitement, pendant trois jours, aux enfants de trois mois à cinq ans. Ainsi, faut-il un traitement médicamenteux antipaludique, à un mois d’intervalle, pendant quatre mois durant la saison des pluies. Il a ajouté que la CPS permet de réduire 75% des accès palustres et des accès palustres graves. Elle réduit aussi la mortalité de l’enfant d’un pour mille, l’incidence de l’anémie modérée et sévère, les dépenses publiques de santé et des ménages.
Selon le Dr Sagara, il y a deux types de paludisme : le paludisme simple et celui grave. Le premier se manifeste par une fièvre brutale, intense et courte et qui s’accompagne de fatigue, maux de tête, frissons, sueurs, nausées et vomissements. Et le second est caractérisé par une ou plusieurs complications : anémie sévère, coma, yeux jaunes (ictère), convulsions et léthargie. Pour lutter contre la maladie, le Dr Sagara, conseille la prévention, le diagnostic précoce des cas de paludisme et le traitement rapide par le biais de combinaisons à base d’artémisinine.
Dr Patrice Coulibaly, de CRS, a pour sa part rappelé que la première phase de la CPS, réalisée en 2015 dans 14 districts sanitaires de Catholic Relief Service a permis d’obtenir une couverture moyenne de 77,2% d’administration de la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) et l’Amodiaquine (AQ) chez les enfants de 3 à 59 mois. En 2016, la campagne CPS couvrira 1 492 737 enfants âgés de 3 mois à 5 ans dans les 20 districts concernés.
Le projet financé par UNITAID est mis en œuvre par Malaria Consortium, en partenariat avec CRS. Il a pour but de soutenir les Programmes nationaux de lutte contre le paludisme (PNLP) du Burkina Faso, de la Gambie, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Tchad dans les efforts de mise à l’échelle de la CPS dans le Sahel. Il est soutenu par le Centre de support en santé international (CSSI), London School of Hygiene et Tropical Medicine (LSHTM), Management Sciences for Health (MSH), Medicine for Malaria Venture (MMV) et Speak up Africa (SUA).
ABDOURHAMANE TOURE
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