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Sud Quotidien | Sénégal | 29/09/2016 | Lire l'article original
Le Sénégal devrait suivre les exemples des pays comme le Mali, la Mauritanie, la France et tant d’autres encore, où les malades du cancer sont pris en charge gratuitement. Face à un traitement long et onéreux, seule l’entière responsabilité de l’Etat peut aider les cancéreux à mieux survivre et guérir de leur mal. Tel est le plaidoyer qui sera transmis aux pouvoirs publics afin que cette frange de la population souvent démunie puisse être soulagée.
En prélude de la campagne nationale « Octobre Rose », Mme Diarra Guèye Kébé, présidente de l’Association Cancer du Sein au Sénégal (AC2S) membre de la Ligue Sénégalaise de Lutte contre le Cancer (Lisca), est montée au créneau hier, pour déplorer plusieurs aspects dans la croisade contre cette maladie virale qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre pays.
L’Association Cancer du Sein au Sénégal a décidé, cette année, de déposer un manifeste entre les mains des pouvoirs publics pour les inviter à rendre gratuit le traitement du cancer. Car, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, notamment la réduction des coûts des médicaments et la subvention de la chimiothérapie, la charge reste lourde et insupportable pour les malades démunis pour la plupart.
La présidente de cette association a soutenu que sur 853 cas de personnes en traitement, on a enregistré un taux de décès de 60%. « Ils sont toujours nombreux les malades démunis confrontés à de moult charges et qui peinent à se payer les médicaments même à prix réduits. Ce qui fait que les malades arrivent tardivement vers les structures sanitaires » Environ plus de 70 % des malades suivis à l’hôpital Aristide Le Dantec vivent ce calvaire, a-t-elle poursuivi pour demander à l’Etat de faire face à ce fléau, à l’exemple du Mali, de la Mauritanie, du Maroc et d’autres pays qui ont vite compris que le traitement des cancéreux doit être pris en charge gratuitement.
Faisant ensuite le survol de la question en tant que problème de santé publique, la présidente de l’AC2S a déploré le manque de spécialistes estimés à 7 seulement au Sénégal au moment où le cancer continue de faire des ravages au sein de la population. Pour cela, l’Etat, les différentes fondations de santé, le secteur privé par les entreprises de la place seront également saisis.
Selon la Mme Kébé, tout un programme doit mis en branle dans la lutte contre le cancer. La formation par l’octroi aux étudiants de bourses de spécialisation, la mise à niveau du plateau médical dans les structures sanitaires, l’éducation et l’accompagnement au traitement, et bien de facteurs ont été évoqués pour contrer l’expansion du cancer dans notre pays. Les associations de consommateurs ne seront pas en reste et seront interpellées face aux nombreux produits alimentaires suspectés être à l’origine de plusieurs maladies dont le cancer.
Au chapitre des activités qui seront déroulées au courant du mois d’octobre, l’AC2S fera le lancement de son programme à Mbour par une marche de sensibilisation le 1er octobre. Dans ce calendrier « Octobre Rose », une journée de « Ndokette rose » est prévue également à l’hôpital Dantec et Hoggy le 6 octobre alors que du 21 au 23 du même mois, la campagne de sensibilisation se poursuivra à Podor où se tiendra un forum et des manifestations dans tout le département.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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