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Camer.be | Cameroun | 06/10/2016 | Lire l'article original
Les maladies cardiovasculaires connaissent une hausse notoire au Cameroun. Selon la société camerounaise de cardiologie, elles toucheraient 35% de la population adulte. L'accident vasculaire cérébral dont Rigobert Song, ancien capitaine des Lions indomptables, a été victime dimanche dernier, a suscité beaucoup d'émotion au Cameroun et sous d'autres cieux. En même temps, il a engendré un débat non seulement sur la prise en charge technique, ici chez nous, de cas similaires, mais aussi plus généralement sur la prévention des maladies cardiovasculaires.
Celles-ci connaissent une hausse notoire dans notre pays. Selon la Société camerounaise de cardiologie, dont le Pr. Samuel Kingue est le président, les maladies cardiovasculaires toucheraient 35% de la population adulte au Cameroun.
Au-delà des adultes, les maladies cardiovasculaires n'épargnent ni les jeunes ni les personnes âgées, ni les femmes, ni les sportifs. Si le cas de Rigobert Song est éloquent à cet égard, l'on peut rappeler aussi celui d'un fonctionnaire qui a perdu la vie il y a quelques années après des exercices physiques menés pourtant avec brio, ou bien encore de celui d'un spectateur qui s'est définitivement endormi au stade Omnisports de Yaoundé en s'exclamant avec beaucoup d'émotion suite à un but marqué par son équipe de football favorite.
En englobant le genre et toutes les tranches d'âge, les statistiques publiées par la Fondation camerounaise du Cœur (FCC) laissent apparaitre que les maladies cardiovasculaires menaceraient près de 40% de la population camerounaise. Cette fondation fait observer que beaucoup de personnes ignorent qu'elles sont atteintes, car elles découvrent leur statut à l'issue de consultations pour toute autre affection. Le Centre des urgences de Yaoundé confirme cette tendance.
Selon le directeur exécutif de la FCC, François Ngoumou, « l'explosion de la mort subite » dans notre pays est due principalement « au changement de mode de vie » des populations. Ces changements sont provoqués par l'alimentation, le stress, le tabac, l'alcool, la drogue, le sel, autant d'ingrédients dont l'abus fait rapidement et durablement le lit des maladies cardiovasculaires, selon les spécialistes.
Dès lors, que faire ? Lisons le conseil du Dr Amta Pierre : « Entretenir un cœur, c'est manger sainement, c'est-à-dire consommer moins de sel, manger moins gras, le mettre en activité physique au moins 30 minutes par jour et trois fois par semaine. Il faut aussi savoir si l'on est obèse, diabétique... Il faut connaître les facteurs à risque et prendre des mesures d'hygiène et de diététique ». La prévention s'avère donc importante. Voilà pourquoi, dans le cadre de la journée mondiale du cœur, la Société camerounaise de cardiologie organise les 4es journées du cœur du 1er au 9 octobre 2016.
Des dépistages ont déjà eu lieu à Ebolowa, dans la région du Sud. Dans le même cadre, la Fondation camerounaise du cœur et l'association Communes et Villes unies du Cameroun ont signé une convention pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Cette convention prévoit notamment le dépistage et la formation des pairs éducateurs aux gestes qui sauvent.
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