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L'essor | Mali | 07/11/2016 | Lire l'article original
L’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM), en charge de la mise en œuvre du Régime d’Assistance MEDicale (RAMED), destiné à la prise en charge des indigents reconnus comme tels par les collectivités, poursuit sa mue pour mieux s’adapter au contexte social.
Des textes de modification du régime ont été introduits dans le circuit d’adoption au niveau de l’Assemblée nationale. Ces modifications visent l’extension du bénéfice de la réforme aux blessés des conflits armés et catastrophes naturelles, la diversification de financement du régime, à travers la contribution des établissements publics et financiers et l’augmentation de la durée de l’éligibilité au bénéfice du RAMED de 1 à 3 ans.
Ces informations intéressantes ont été fournies par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, lors de la 11è session du conseil d’administration de l’ANAM à la Maison des aînés. La cérémonie a eu lieu vendredi dernier, en présence du directeur général de l’agence, Dr Amadou Traoré et de son adjoint Sékou Sangaré.
Après vérification des mandats, les administrateurs ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation avant de donner les orientations nécessaires pour que l’entreprise de prise en charge du risque maladie chez les indigents, reste dans le sens de la marche. Globalement, ils ont apprécié les efforts de l’agence et mesuré les difficultés qui se posent à elle.
Le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire a rappelé aux administrateurs, la nécessité de faire le point des avancées dans un contexte social difficile. Pour lui, nombreux sont nos compatriotes en situation de précarité qui ne sont pas en mesure d’assurer la prise en charge de leurs propres soins de santé ou ceux de leur famille. Par ailleurs, le ministre Konaté a expliqué que le RAMED est un dispositif de solidarité avant de souligner la symbolique de la coïncidence de la session de l’ANAM avec la 22è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion.
Il ressort de l’analyse des pouvoirs publics que le RAMED est une expression de solidarité nationale qui repose sur des principes de solidarité et de tiers payant. Depuis sa création, l’ANAM s’emploie, parfois avec de réelles difficultés, à donner satisfaction aux indigents qui la sollicitent. A ce propos, le ministre en charge de la Solidarité a souligné que les résultats obtenus à mi-parcours augurent d’un bel avenir pour le RAMED avec son extension sur l’ensemble du territoire, pour un accès équitable aux soins de santé. Il a indiqué que cet élan de solidarité est un facteur de cohésion sociale pour notre pays au sortir d’une crise multidimensionnelle dont les stigmates restent encore visibles. Par ailleurs, les administrateurs ont été informés que 65 299 personnes ont été immatriculées au RAMED cette année, soit 72% des 90 500 immatriculés du régime. En outre, plus de 6 800 dossiers de prestations ont été remboursés aux établissements de soins. Plus de 132 millions de Fcfa, ont été mobilisés à cette fin.
Concernant les difficultés de la structure de gestion du RAMED, certaines ont été aplanies ou commencent à trouver un début de solution. A titre d’exemple, les collectivités qui doivent mettre la main à la poche pour la prise en charge des indigents, devaient à l’agence, à un moment donné, plus d’un milliard de Fcfa sur des exercices cumulés. Cette situation avait commencé à étouffer le régime de prise en charge des indigents.
Mais les choses commencent à s’améliorer. Au titre de l’exercice 2015, 7 communes ont payé leurs quotes-parts. L’accompagnement de l’UNICEF et du programme « Jigisemejiri » et des directions centrales dans l’identification des bénéficiaires du RAMED et le renforcement de la collaboration avec les structures, travaillant dans les domaines de la gestion et des prestations de soins, ont été aussi une bouffée d’oxygène pour l’agence.
BRÉHIMA DOUMBIA
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