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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 05/11/2016 | Lire l'article original
La biologiste Sine Fall Diop a plaidé samedi pour un perfectionnement de tous les techniciens microscopistes du Sénégal afin de leur permettre de bien maîtriser les techniques de diagnostic et de détection parasitaire du paludisme.
"Ce serait merveilleux de voir tous les spécialistes de la microscopie bénéficier de ce cours international d’accréditation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) des microscopistes du paludisme qui fait de nous des experts en la matière", a dit Mme Diop, technicienne supérieure au laboratoire de la Section de Lutte Anti Parasitaire (SLAP) de Thiès.
C’est le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) qui a, en collaboration avec le Service de parasitologie-mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, initié ce cours international d’accréditation des microscopistes du paludisme pour une douzaine de pharmaciens, biologistes et techniciens de laboratoires sénégalais.
"Nous avons pu identifier, pendant la formation, les différentes espèces et perfectionner notre travail de tous les jours dans le diagnostic du paludisme, surtout la microscopie, et il serait bien d’en faire pareil pour nos pairs afin mieux lutter contre le paludisme", a confié la biologiste. Pour elle, la formation a été de "très haute facture" et a permis aux participants de bien maîtriser l’identification des espèces de plasmodium, leur stade évolutif, mais aussi la densité parasitaire.
Le docteur Oumar Diop, pharmacien biologiste à l’hôpital régional de Thiès, a pour sa part dit que les techniciens du niveau opérationel, comme lui, c’est-à-dire du niveau périphérique, peuvent maintenant détecter les densités parasitaires faibles et mieux prendre en charge les patients. "Nous avons été capacités, évalués et beaucoup renforcés, pour nous permettre de reconnaître nos failles en vue de les améliorer pour le bien des patients", a-t-il dit.
"De nos jours, il y a une diversité des espèces, et au Sénégal, on ne connaît que le plasmodium falciparum. Il y a bien d’autres espèces qui circulent au niveau mondial, notamment le plasmodium vivax, le plasmodium ovale, le plasmodium malariae et le knowlesi, découvert récemment, et qui peuvent comme tous microbes être importés chez nous", a-t-il prévenu.
Selon lui, avec une forte pandémie, on avait tendance au Sénégal à voir des charges parasitaires beaucoup plus élevées, donc facilement visibles au niveau du microscope. Mais si cela peut avoir l’air banal, il n’empêche que c’est est plutôt quelque chose de très fastidieux, a-t-il fait remarquer.
"L’action du PNLP est salutaire, parce qu’ayant réussi le pari de former des microscopistes avérés de niveau international pour aider au diagnostic microscopique du paludisme", a souligné Younouss Diédhiou, technicien au laboratoire de parasitologie de l’hôpital Aristide Le Dantec.
"Le cours est de qualité et nous a permis de savoir comment détecter des parasites de très faible densité. Et c’est cela qui posait problème aux cliniciens pour avoir un diagnostic exact du paludisme", a-t-il relevé.
Selon lui, cette formation est à démultiplier, parce qu’ayant permis d’apprendre de manière efficiente les techniques actuelles qui permettent aujourd’hui de donner un résultat correct et avec certitude.
LTF/ASG
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