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Walfadjri | Sénégal | 28/11/2016 | Lire l'article original
Des médicaments toxiques et même cancérigènes seraient vendus dans des pharmacies. C'est la déclaration faite par le tradipraticien Eric Gbodossou dont l'expérience dans le domaine de la médecine traditionnelle est reconnue.
Au Sénégal, plus de 400 médicaments, dont certains cancérigènes, vendus officiellement dans les pharmacies sont toxiques. La révélation a été faite, hier, par le directeur de l'organisation non gouvernementale pour la promotion des médecines traditionnelles (Prometra), Eric Gbodossou. Selon ce dernier, le continent africain est une poubelle de l'Occident car ces médicaments toxiques sont interdits à la vente dans les pharmacies occidentales. « Cela fait plusieurs décennies que nous crions à travers le monde entier, la nécessité d'écouter davantage la médecine traditionnelle parce que 85 % des populations en Afrique vont vers les guérisseurs traditionnels », a regretté M. Gbodossou.
Avant d'accuser des chercheurs comme Luis Pasteur de manquer d'éthique. « Cela fait au moins 25 ans que je donne des conférences au niveau mondial. On ne nous prend pas au sérieux. Le directeur de la Banque mondiale a reconnu qu'au niveau des Etats-Unis, beaucoup de maladies infectieuses n'ont plus de remèdes. Mais, c'est grave. Et, pourquoi, nous Africains, nous continuons de suivre cette bêtise alors que les tradipraticiens ont des solutions pour ça », s'offusque-t-il.
Concernant le Sénégal, il trouve inadmissible et préoccupant que dans le budget du ministère de la Santé qu'aucun franc ne soit alloué à la médecine traditionnelle. Cela, dit-il, malgré la volonté politique du président de la République, Macky Sall. « Nous ne tuons pas en Afrique, on extirpe. C'est important. Et quand tu ne tues pas, tu ne crées pas de résistance. Si nous devons avoir une petite oreille attentive, un soutien politique. Que ceux qui entourent le président nous écoutent. Comment se fait-il que chaque fois qu'on invite le ministre de la Santé, il ne vient pas. On n'est pas adversaire, mais on est là pour appuyer la politique pour le profit de notre pays », a fait remarquer Dr Eric Gbodossou. Qui estime que ce sera dommage que les solutions soient en Afrique mais que c'est le Nord qui les exploite pour venir les revendre demain sur le continent. « C'est à nous de protéger ce que nous avons et de vendre au Nord, pour avoir un respect de ce Nord. Que le Nord comprenne que nous ne sommes pas là seulement pour tendre la main », a-t-il conclu.
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