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Cameroon tribune | Cameroun | 06/12/2016 | Lire l'article original
La rougeole, redoutable maladie infectieuse causant la mort ou laissant, dans certains cas, des séquelles comme la surdité et la cécité, revient-elle dans les pavillons hospitaliers ? Dr Onambelé, chef de district de santé de Nkolndongo affirme que depuis son arrivée dans cette formation hospitalière, une quinzaine de cas suspects ont été identifiés, mais non confirmés par le Centre pasteur, laboratoire d’analyses médicales de référence au Cameroun.
Dr Onambélé était précédemment responsable de l’hôpital de la Cité verte. « Là-bas aussi, il y a eu des cas suspects, certains n’ont pas été confirmés ». Au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, l’une des plus importantes structures de prise en charge des enfants, le pédiatre Jean Taguebue est formel : « il n y a pas de cas de rougeole à la Fondation ».
Toutefois, des statistiques du Programme Elargi de Vaccination (PEV) présentent 1 495 cas de rougeole investigués sur l’ensemble du territoire depuis le début de l’année dont 77 ont été déclarés positifs, soit 5,15% de l’ensemble de ces cas. « Mon bébé de 18 mois a failli mourir de rougeole il y a deux semaines. Nous le traitions en automédication croyant avoir affaire au paludisme. Ce sont des lésions purulentes dans la bouche et les lèvres extrêmement rouges, son état dégradé qui nous ont poussés vers l’hôpital où l’affection a été confirmée », témoigne Emma M., une mère de famille. De l’avis du Dr. Nsangou, secrétaire permanent adjoint du PEV : «Le Cameroun ne connaît pas une épidémie de rougeole. En 2016, six districts de santé sur 189 ont fait face à une résurgence de la maladie et des ripostes ont été rapidement menées ». Ce sont les districts de santé de Lagdo, Ngaoundéré rural, Tignère, Bonge, Kolofata et Mora.
Dr Nsangou minimise l’ampleur, comparée à l’année dernière. D’autres sources crédibles du PEV affirment que 74% des cas positifs sont des enfants n’ayant pas reçu leur vaccin anti rougeoleux. Un vaccin que les mamans oublient souvent de faire administrer à leurs enfants du fait qu’il est le dernier du protocole auquel on doit soumettre l’enfant avant sa première année. L’enfant doit le prendre à neuf mois. Mais avant, tous les autres vaccins sont administrés avant le quatrième mois. Au neuvième mois, beaucoup de mamans oublient le rendez-vous et leurs enfants ne sont pas couverts, explique une source. Le taux de couverture vaccinale doit atteindre les 90 por cent.pour éviter ces risques.
« Il faut renforcer la vaccination de routine »
Pr. Tetanye Ekoe, professeur émérite de pédiatrie.
« Le ministère de la Santé publique déploie d'énormes efforts pour intensifier les campagnes de vaccination dans le but d'augmenter ce taux de couverture vaccinale au-dessus de 85%. Ce taux est indispensable pour protéger dans chaque district l'ensemble des enfants de moins de cinq ans et les autres. Il faut aussi renforcer la vaccination de routine qui a probablement souffert de l'importante mobilisation requise pour l'éradication de la poliomyélite. Il est, en outre, nécessaire de renforcer le personnel des districts, la chaîne de froid et de restaurer ou rénover le matériel roulant indispensable pour les stratégies avancées. Il faut enfin que le gouvernement augmente son appropriation du coût de l'achat des vaccins nécessaires à ce défi. Il faut surtout que les populations jouent leur part de contribution indispensable dans cette bataille en adhérant massivement aux campagnes de vaccination qui leur sont gratuitement proposées. »
Jeanine FANKAM
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