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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 30/12/2016 | Lire l'article original
Dakar, 30 déc (APS) – Les faux médicaments sont responsables des "échecs thérapeutiques" notés dans la prise en charge des patients, a soutenu, vendredi, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
"Quand on va vers des soins, quand on prescrit une ordonnance ou un médicament, c’est dans l’espoir de guérir les personnes. Mais lorsqu’on a un faux médicament qui n’est pas homologué, cela nous amène vers des échecs thérapeutiques", a-t-elle dit.
La ministre de la Santé et de l’Action sociale a présidé le même jour la cérémonie d’installation officielle du comité sénégalais de lutte contre les faux produits médicaux, de qualité inférieure, faussement étiquetés, contrefaits et l’exercice illégal de la pharmacie.
Elle a évoqué d’autres risques liés à la prise de faux médicaments, en particulier les résistances aux médicaments licites, soulignant qu’il faudrait dans ce cas trouver d’autres molécules pour apporter des soins de qualité aux patients.
Selon Awa Marie Coll Seck, "ces faux médicaments entraînent la mort de milliers de personnes chaque année à cause d’une prise médicamenteuse qui se trouve être en général un faux médicament".
La ministre de la Santé et de l’Action sociale a insisté sur l’impact économique du trafic de faux médicaments en raison de circuits incontrôlés. Elle a déploré "la fausse propagande" faisant croire aux populations que "les faux médicaments sont de moindre coût et de meilleure qualité".
Pour sa part, Me Massokhna Kane, le président du comité de lutte contre les faux médicaments, a invité les membres choisis à relever le défi pour ne pas décevoir les autorités et les populations.
"Cela est parfaitement réalisable au vu des expériences des différents membres qui composent ce comité", a estimé Me Kane qui a aussi appelé à se mettre au travail et à mutualiser toutes les compétences et les expériences.
"Depuis plus de 10 ans, on nous parle des médicaments de la rue, alors qu’il est bon de savoir que le médicament n’est pas une marchandise qu’on vend, puisqu’il doit être sécurisé tout au long de son circuit normal, de la fabrication à la dispensation en passant par la distribution", a-t-dit.
Selon lui, si le médicament n’est pas sécurisé, il devient inefficace et/ou toxique."C’est pourquoi, tout au long de ce circuit, le pharmacien est présent comme le stipule la loi qui lui confère, à lui tout seul, le monopole du médicament", a expliqué Me Kane,également président de SOS-consommateurs.
Il a indiqué que "ce processus obéit juste à la qualité et à la sécurité du médicament qui doit être la priorité pour tous".
Dans cette perspective, Me Massokhna Kane a souligné la nécessité de doter le comité d’un plan d’action et d’élaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale de lutte contre les faux médicaments.
"J’estime que tous les membres du comité sont conscients de cette mission importante et nous vous ferons des propositions qui viendront renforcer le travail et les actions urgentes que nous avons déjà entamé en amont de cette installation", a assuré le président du comité.
LTF/ASB
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