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Cameroon tribune | Cameroun | 10/01/2017 | Lire l'article original
Pouvez-vous nous faire un état des lieux du paludisme au Cameroun aujourd’hui ?
Le paludisme, malheureusement, représente toujours un grand problème de santé publique. Ceci parce que dans les formations sanitaires, on continue de constater qu’au moins un tiers des malades qui viennent en consultation est atteint de paludisme. C’est la première information après confirmation du diagnostic, puisqu’avoir la fièvre n’est pas toujours synonyme de paludisme. La maladie est récurrente aussi chez les enfants de moins de cinq ans avec à peu près 60 % de décès au sein de ce groupe vulnérable. Il faut reconnaître qu’on enregistre de nombreux cas dans le Grand Nord pendant la saison de transition. Mais la tendance actuelle est à l’amélioration, parce qu’il y a de cela dix à quinze ans, le taux était situé à presque 50 % des malades atteints de paludisme. Aujourd’hui, nous sommes à 30% et notre objectif est de pouvoir baisser davantage ce taux.
Malgré les actions menées par le gouvernement, cette maladie qui fait la résistance. Qu’est-ce qui explique cela ?
En principe, cette maladie ne devrait pas persister parce qu’aujourd’hui, nous avons tous les outils efficaces, accessibles à des prix abordables pour la combattre. Malheureusement, on a un système économique qui fait que les prestataires et non prestataires utilisent le paludisme comme un moyen pour gagner de l’argent. Pourtant, nous avons des méthodes de prévention à l’exemple des moustiquaires imprégnées. Il faut relever également les problèmes d’hygiène et de résistance à l’utilisation desdites moustiquaires, à cause des croyances. Ceux qui ont commencé à adopter cette méthode de protection ont fini par comprendre que cela les met à l’abri des moustiques. A cela s’ajoute l’utilisation anarchique des médicaments. Ce désordre issu des prestataires, de la population, de l’automédication, de la consommation des médicaments de la rue et du prix de la consultation sont autant de barrières à lever. Chez les enfants de moins de cinq ans, la consultation est gratuite, mais il se trouve que certaines formations sanitaires n’appliquent pas cette mesure.
Quid du vaccin ?
Le vaccin est en phase 4. Ce qui veut dire qu’on passe à l’utilisation, mais à une petite échelle parce que l’efficacité n’a pas encore atteint 70% et quand l’efficacité d’un tel produit n’est pas au top, on ne peut pas le mettre à la disposition de la population. Le vaccin est toujours à l’essai.
Sorèle GUEBEDIANG
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