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Sud Quotidien | Sénégal | 22/03/2017 | Lire l'article original
La couverture maladie universelle reste un des programmes phare du ministère de la santé et de l’action sociale sous le magistère du président Macky Sall dont l’accession à la magistrature suprême va boucler son acte 5, ce samedi 25 mars. Un programme bien apprécié par les partenaires mais dont l’applicabilité, laisse quelques failles notamment par manque de communication, l’inaccessibilité à l’information mais aussi les lenteurs dans les remboursements des structures de santé pour bien aider à leur fonctionnement.
Lancé officiellement le 20 septembre 2013 à Dakar, la Couverture Maladie Universelle (CMU) reste un programme phare du magistère du Président Macky Sall. Sa conception a été bien accueillie aussi bien chez les partenaires que chez les populations avec l’annonce de la gratuité de la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans qui a démarré au mois d’octobre de la même année. A cet effet, seule la gratuité du ticket de consultation et de l’hospitalisation était effective pour les enfants de moins de 5 ans dans les structures sanitaires. Toutefois, il fallait respecter la pyramide sanitaire en passant du poste de santé ou centre de santé avant d’être référée dans les hôpitaux pour une prise en charge.
Au niveau de la population, les gens ont applaudi avec les deux mains à l’annonce de cette nouvelle mesure qui était partie pour soulager la souffrance de plus d’un.
Cependant, la déception fut grande chez certains qui se sont rendus dans les structures de santé et plusieurs d’entre eux, se sont vus refuser l’accès aux soins. Un premier échec fut ainsi noté de la part de l’agence de la (CMU) et du gouvernement qui, dans la « précipitation » à chercher à lancer le programme avant même de cerner tous les contours.
Un autre défi qu’il faut encore relever, c’est celui de la communication. Surtout qu’il risque de plomber la mise en place de cette couverture. Cependant, force est de reconnaître que sur la lettre, la couverture maladie universelle est bel et bien en place dans les structures de santé ciblées et les sénégalais en bénéficient.
Le ticket est gratuit avec la présence du carnet de l’enfant, l’hospitalisation aussi. Cependant, les médicaments et les analyses sont à la portée de l’accompagnant dans presque toutes les structures sanitaires, exceptées quelques unes cooptées pour la prise en charge totale de l’enfant.
La mise en place des mutuelles de santé reste aussi un autre atout de la couverture maladie universelle. Le Chef de l’Etat, Macky Sall avait annoncé lors du lancement, qu’elles constituent, pour le moment, la stratégie la plus efficace pour faire bénéficier de la couverture maladie universelle, aux 80% de citoyens, à savoir du monde rural et du secteur informel, qui ne bénéficient d’aucune couverture du risque maladie.
Ainsi, joignant l’acte à la parole, le Président Sall avait remis un chèque de 50 millions de FCfa à chacun des Présidents des unions régionales mutuelles de santé de 11 régions sur les 14 que compte le Sénégal.
Un financement qui s’inscrivait dans l’appui de l’Etat à l’amélioration de la gouvernance et de la gestion de ces structures de solidarité pour leur permettre d’être plus performantes afin de retenir leurs membres, d’attirer et de fidéliser de nouveaux adhérents.
Cette politique semble tenir aujourd’hui sur un fil, car malgré l’installation de plus de 600 mutuelles sur le territoire sénégalais et la cotisation annuelle de 3500 par personne, les rentrées d’argent peinent toujours. D’où la difficulté à satisfaire la demande sociale existante.
La Cmu, bien vendue à l’étranger a bénéficié de plusieurs financements dont celui du Japon avec les 41 milliards. Un programme qui marque le magistère du président Sall avec un avant projet de loi qui a d’ailleurs fait l’objet d’un atelier hier, mardi 21 mars, qui va aboutir à garantir une couverture maladie universelle à toute la population sénégalaise.
Les défaillances de la (CMU)
La communication a été un premier obstacle et continue de l’être. Aujourd’hui, une mauvaise compréhension de la gratuité des enfants de moins de 05 ans se pose. Le respect de la pyramide sanitaire a semé la zizanie et la cacophonie. Pour la population toutes les structures de santé devraient être éligibles pour la prise en charge de la couverture maladie universelle. Ce qui devrait être le cas pour elles afin de faciliter la prise en charge des enfants. Une autre faille dans le système reste le préfinancement dudit programme aux structures de santé bénéficiaires. Les lenteurs sur le processus de remboursement des structures de santé bénéficiaires leur mettent, dans des situations embarrassantes, eu égard aux nombreuses charges auxquelles elles doivent faire face, même si aujourd’hui, l’agence de la CMU renseigne que presque la totalité des structures sont rentrées dans leurs fonds.
Denise ZAROUR MEDANG
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