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Le soleil | Sénégal | 10/04/2017 | Lire l'article original
Pour faire face au diabète, un mémorandum d’entente pour le projet « Base de la pyramide (Bop) » et le programme « Changing diabetes in children » a été signé ce 7 avril avec la tutelle. Le Pr Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale, a coprésidé, hier, avec Jean-Paul Digy, vice-président pour l’Afrique de « Corporate Novo Nordisk », la signature du mémorandum d’entente pour le projet « Base de la pyramide (Bop) » et le programme « Changing diabetes in children ».
Ces initiatives offriront respectivement l’accès aux soins du diabète et à l’insuline gratuite aux enfants de 0 à 18 ans atteints de diabète de type 1 enrôlés dans le projet. Elles faciliteront aussi l’accès aux soins du diabète aux travailleurs à faibles revenus dans une optique de décentralisation de l’offre de soins.
Selon les derniers chiffres de la Fédération Internationale du Diabète (Fid) datant de 2015, 123.000 personnes vivent avec le diabète au Sénégal. D’ailleurs, ce nombre devrait augmenter de 146 % d’ici à 2040 pour atteindre 300.000 personnes si rien n’est fait. De l’avis du ministre de la Santé, cette maladie connait une croissance rapide dans le pays. C’est pourquoi « nous voulons une jonction entre la Couverture maladie universelle et toutes les autres pathologies, pour une meilleure prise en compte des malades », a-t-elle déclaré, soulignant que c’est grâce à cet effort de Novo Nordisk que notre pays a pu proposer l’insuline humaine au même prix que l’insuline animale. « Ainsi, l’État a pu subventionner l’insuline humaine à raison de 300.000 FCfa par an. A l’heure actuelle, le Sénégal propose l’insuline humaine au prix le plus bas en Afrique subsaharienne », a souligné Mme Seck.
Le vice-président de Corporate Novo Nordisk a, de son côté, affirmé que 2 personnes sur 3 vivant avec le diabète sont originaires de pays en développement ou à revenus intermédiaires. « Une personne meurt toutes les 7 secondes des conséquences liées au diabète », a poursuivi Jean-Paul Digy, ajoutant qu’au Sénégal 39 % des personnes atteintes du diabète sont diagnostiquées, 20 % sont traitées et 5 % atteignent les objectifs thérapeutiques.
A l’échelle continentale, 20 millions de personnes vivent, aujourd’hui, avec le diabète en Afrique, selon des données de la Fid (2015). D’après ces estimations, d’ici à 2040, nous pourrions en compter 46 millions et que 6 personnes sur 10 (60 %) ne savent pas qu’elles vivent avec cette maladie. M. Digy a soutenu que 378.000 personnes sont décédées en 2015 de diabète ou des maladies qui lui sont liées. Il a aussi souligné que le diabète est l’une des causes de mortalité mondiale devant le Vih/Sida, la tuberculose et la malaria.
Pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Sénégal, le programme « Changing diabetes in children » établira plusieurs cliniques du diabète et y formera des médecins. Quant au projet « Base de la pyramide (Bop) », il en fera de même avec des centres d’excellence en dehors de Dakar cette année.
Serigne Mansour Sy CISSE
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