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Cameroon tribune | Cameroun | 25/04/2017 | Lire l'article original
10% de décès enregistrés au Cameroun par an. Révélation faite par les experts de santé réunis vendredi dernier à Yaoundé au Congrès africain du diabète. La lutte contre les décès liés au diabète de type I est en bonne voie au Cameroun. Le taux de mortalité est passé de 80% à 10% depuis 2010. Les experts réunis au palais des Congrès l’ont révélé face à la presse vendredi dernier. C’était à l’occasion du troisième Congrès africain du diabète qui s’est tenu du 19 au 22 avril dernier.
Selon les diabétologues, les avancées dans la lutte contre le diabète ont été possibles grâce aux efforts consentis par le gouvernement camerounais et l’entreprise pharmaceutique Danoise Novo nordisk. Ceci, à travers le programme « Changing diabetes in children ». Ledit programme a permis la création de neuf cliniques spécialisées dans la prise en charge gratuite des enfants diabétiques dans plusieurs régions du Cameroun. La formation des professionnels de la santé a également été associée.
Le programme a aussi trouvé un moyen de soutien psychologique de l’enfant malade, grâce à une colonie de vacance organisée deux fois par an.
Au cours de l’échange avec les hommes de médias, les experts ont expliqué que le nombre de décès est encore élevé, soit 10%. Ceci à cause de l’ignorance des parents, qui ne savent pas qu’il existe des cliniques de prise en charge spécialisées pour cette catégorie de patients. Ils les gardent à la maison à cause du coût du traitement ou les emmènent chez les tradi-praticiens. D’autre part, il y a le personnel soignant qui n’arrive pas toujours à faire le bon diagnostic. C’est pourquoi, durant les quatre jours du congrès, il était question pour les experts de réorienter leurs priorités. Le traitement étant déjà accessible et disponible, il est désormais question pour eux de chercher les voies et moyens de diminuer les complications liées à la maladie, afin de limiter les décès des enfants atteints de diabète. C’est sur cette perspective que s’est achevé samedi, le Congrès qui a réuni les professionnels de 23 pays d’Afrique et de la France, des Etats unis, de la Suisse entre autres.
Dr. Mesmin Dehayem : « La malnutrition peut être à l’origine du diabète », Diabétologue à l’hôpital central de Yaoundé.
Qu’est ce qui est à l’origine du diabète chez les enfants ?
Le diabète peut être transmis à l’enfant par hérédité. C’est-à-dire par les parents, même si ces derniers n’ont pas développé la maladie. Les facteurs externes comme la malnutrition sont aussi à l’origine de cette maladie. La consommation excessive du sucre par exemple, qui vient désorganiser le système immunitaire, et pousse ainsi l’organisme à détruire les cellules qui fabriquent l’insuline, substance qui permet de normaliser le taux de sucre dans le sang. Une fois ces cellules détruites, l’enfant développe le diabète.
Quels sont les signes qui permettent de reconnaître cette maladie ?
L’enfant diabétique urine beaucoup. Si jusqu’à un certain âge, l’enfant continue de « pisser » au lit, il faut le faire dépister. Comme autres symptômes, il peut avoir une soif intense et maigrir sans cause apparente. Et s’il se plaint constamment des maux de ventre, il faut consulter un spécialiste. Le diabète n’a pas d’âge précis. La maladie survient pratiquement à n’importe quel âge chez l’enfant. Nous avons diagnostiqué le diabète chez des enfants de deux ans, d’un an et même de deux semaines.
Lorsque l’enfant est diagnostiqué positif, est ce qu’il y a un mode de vie à respecter ?
Dans la prise en charge du diabète chez l’enfant, on associe l’administration des insulines par des injections. Il faut aussi beaucoup d’éducation pour que l’enfant puisse accepter la maladie, parce que cela entraîne la dépression. Il faut qu’il apprenne lui-même à s’injecter l’insuline, à reconnaître certains signes de son corps. Reconnaître par exemple quand le taux de sucre est trop bas ou très élevé. Les enfants doivent apprendre à manger. On ne leur interdit pas de manger, ils doivent manger simplement et différemment. C’est une alimentation habituelle mais différente en termes de quantité. Car c’est un enfant qui est en pleine croissance. Et on ne peut pas le priver de certaines nourritures. Il faut adapter ce traitement à son poids et à son âge. Dans les centres de prise en charge, le personnel a été formé pour leur donner des conseils spécifiques. C’est pourquoi il faut s’y rendre lorsque l’enfant est malade.
Carine TSIELE
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