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Le soleil | Sénégal | 28/04/2017 | Lire l'article original
Le Centre régional de formation, de recherche et de plaidoyer en santé de la reproduction (Ceforep) a célébré, le 26 avril, ses 20 ans d’existence. Une occasion pour cette institution de passer en revue l’environnement ainsi que les conditions de pratique des Soins obstétricaux et néonataux d’urgence dans les structures sanitaires.
20 ans après la mise en place des Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu) pour réduire la mortalité et la morbidité maternelle et infanto-juvénile, une des priorités en Afrique, le Ceforep a évalué les différentes initiatives développées par les pays africains en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile. Des progrès notoires sont notés à l’exemple de la couverture des soins et le renforcement des capacités des prestataires. Mais, les indicateurs en Afrique de l’Ouest et du Centre restent toujours préoccupants. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 3/4 des décès maternels résultent des complications liées à la grossesse, à l’accouchement ou aux suites de couche.
Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est estimé à 315 pour 100.000 naissantes vivantes, selon la dernière Enquête démographique de santé (Eds) de 2015, contre 510 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2000. Au Bénin, le ratio de mortalité maternelle et le taux de mortalité néonatale sont toujours élevés, soit respectivement 351 pour 100.000 naissances vivantes et 38 décès pour 1.000 naissances vivantes. Au regard de ces chiffres, la santé maternelle et néonatale demeure encore une préoccupation de santé publique et figure parmi les priorités sanitaires dans la sous-région. Selon les experts, venus apporter leurs contributions, conformément aux recommandations internationales, la stratégie des soins obstétricaux d’urgence permettant d’offrir des soins aux femmes dans un délai rapide s’impose à tous les pays. Ceci suppose la délégation de tâches ou compétences aux personnels médicaux et paramédicaux surtout dans les zones reculées.
La santé reproductive en un clic
Ainsi, le Sénégal, en réponse à ces exhortations, a développé des stratégies innovantes à l’exemple de la maternité sans risque, la délégation des tâches consistant à faire bénéficier à des médecins d’une formation complémentaire pour faire la césarienne, l’approche communautaire avec comme relais les « Bajanu Gox », qui font dans la prévention et la sensibilisation, et plus récemment le concept des sages-femmes itinérantes. Ce dernier consiste à déployer des acteurs qui, à partir de leurs postes, trouvent le temps d’aller dans les zones reculées pour donner un paquet de services concernant la prise en charge rapide des grossesses à risque ou pathologiques et la prévention. Aujourd’hui, le secteur mise sur les solutions mobiles pour l’information, la sensibilisation et la formation.
Selon les autorités sanitaires, une stratégie nationale de santé est en train d’être finalisée pour couvrir la période 2017-2023. Parmi les axes prioritaires figure le développement de la Télémédecine et de l’enseignement. En effet, le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) et la Cssd, en partenariat avec l’Adie (Agence de développement de l’informatique de l’État), travaillent pour la mise en place d’une plateforme de santé maternelle appelée «Moconnect» déjà utilisée dans certains pays africains. En plus de connecter les femmes et les praticiens de santé (possibilité de poser des questions et avoir des réponses via le téléphone mobile), elle va permettre un pré-enregistrement des naissances.
Marame Coumba SECK
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