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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 07/05/2017 | Lire l'article original
Le financement de la lutte contre le Vih/Sida et "la prise en charge, globale" des malades risque de rencontrer "de sérieux problèmes", si l’Etat du Sénégal ne trouve pas des ressources additionnelles pallier le départ enregistré, ces dernières années, de plusieurs partenaires financiers, a indiqué le médiateur en santé à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack (centre), Médoune Koné.
"Si l’Etat du Sénégal qui, malgré le fait qu’il fait beaucoup d’efforts pour le secteur, n’augmente pas son enveloppe allouée où ne trouve des ressources additionnelles pour relever le niveau du financement de la lutte contre le Vih/Sida, on va connaître de sérieux problèmes", a déclaré M. Koné.
Il s’exprimait dans un entretien accordé à l’APS, dans le cadre de la Journée des orphelins du Sida, commémorée le 7 mai de chaque année.
"J’interpelle, donc, les autorités centrales et même locales pour qu’elles puissent nous aider dans le financement du programme’’ de lutte contre le Sida, "en vue de faciliter l’achat des médicaments, le suivi psychosocial et assurer la nourriture des personnes vivant avec le VIH", a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la prise en charge de cette maladie, "le Sénégal est déjà en train de faire face à une rareté des ressources financières qui va s’accentuer dans les prochaines années, à cause du départ de beaucoup de ses partenaires qui intervenaient directement dans le financement de la lutte contre le VIH depuis plusieurs années", a indiqué M. Koné.
"Aujourd’hui, le seul partenaire qui continue de cheminer dans ce combat à côté de l’Etat du Sénégal, est le Fonds mondial de lutte contre le Sida qui a accepté de mettre à la disposition de notre pays un financement de 13 milliards de francs CFA pour une durée de trois années", a-t-il dit.
"C’est salutaire, mais cela ne suffit pas pour prendre en charge toutes les préoccupations des malades qui vont de l’achat des antirétroviraux à la prise en charge psychosociale, ou encore à l’achat de nourriture pour les enfants orphelins du Sida", a estimé le médiateur en santé à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass.
Sur ces 13 milliards CFA du Fonds mondial, 11 milliards de francs CFA serviront à l’achat des antirétroviraux, selon des estimations dont Médoune Koné a fait état.
"Cela veut dire que si aujourd’hui, on achète ces médicaments, il ne restera pas grand-chose, de cette enveloppe", a-t-il souligné.
"Il y a une nouvelle politique de l’Etat qui donne des antirétroviraux à toute personne dépistée. Elle a droit aussitôt à être sous ARV et ça c’est un coût. Donc, si l’Etat n’augmente pas son enveloppe allouée à la lutte contre la maladie, on aura de sérieux problèmes les prochaines années", a-t-il insisté.
A ses yeux, l’enveloppe du Fonds mondial de lutte contre le Sida "ne peut pas gérer toute seule tous nos problèmes de financement de la lutte contre le VIH et de prise en charge des malades".
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