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Sud Quotidien | Sénégal | 26/05/2017 | Lire l'article original
Au Sénégal, près de 5000 femmes souffrent de fistule obstétricale. Les cas sont surtout concentrés dans les régions de Kédougou, Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam. L’information est donnée par les acteurs de la santé, mardi 23 mai dernier, lors du point de presse sur la maladie à l’hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) qui a abrité du 18 au 24 mai dernier un camp de réparation de ladite maladie. Dans le monde, la fistule frappe au moins à 2 à 3 millions de femmes, particulièrement en Afrique et en Asie, soit 50000 à 100000 nouveaux cas chaque année.
L’hôpital général de Grand Yoff a abrité du 18 au 24 mai dernier, un camp de réparation des fistules obstétricale. Au cours d’un point de presse organisé dans les locaux de l’hôpital, le professeur Magueye Gueye chef du service urologie de ladite structure, a souligné que les régions de Kédougou, Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam demeurent les plus touchées par la maladie au Sénégal. Les praticiens ont aussi reçu la visite de la représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (l’UNFP).
De l’avis de cette dernière, Andrea Wojnar Diagne, « le moment est venu de mettre fin à la tragédie de la fistule. C’est une étape clé vers la réalisation des objectifs de développement durable du monde d’ici 2030. La fistule a été pratiquement éliminée dans les pays les plus riches du monde et nous savons donc qu’elle peut l’être au Sénégal ». Mme Diagne demeure convaincue qu’à travers une coopération bipartite entre le Sénégal et l’Unfpa, la fistule ne sera qu’un mauvais souvenir. « L’élimination de la fistule reste une priorité élevée pour le fonds des nations unies pour la population. L’Unfpa poursuivra son action aux côtés du gouvernement du Sénégal pour zéro cas à l’horizon 2030, c’est bien possible », a-t-elle indiqué.
Pour le représentant du ministre de la santé et de l’action sociale, docteur Bocar Daff, la fistule est une maladie dont la prévalence est plus accentuée dans les régions en situation de pauvreté. « Cette injustice sociale qui s’adosse principalement sur la pauvreté est susceptible d’être identifiée dans toutes les régions et principalement et demeure élevée dans celles de Matam, Kolda, Kédougou, Tambacounda et de Ziguinchor ».
Pour éradiquer la fistule obstétricale, les acteurs de la santé ont renseigné que le ministère de la santé et de l’action sociale a initié des programmes de lutte contre la maladie telle « l’agence pour la couverture maladie universelle pour faciliter l’accès aux soins aux populations les plus démunies, le programme Badiéne Gokh pour l’identification des malades. Mais aussi la mise en place du couplet gagnant, consistant à mettre dans chaque poste de santé un infirmier d’Etat et une sage-femme d’état ».
Rappelons que la fistule obstétricale est une communication anormale entre le vagin et la vessie et ou le rectum qui résulte d’un accouchement prolongé, difficile, sans assistance médicale rapide, entrainant une perte permanente d’urine ou de selles.
Papa Alioune DIENG
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