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Sud Quotidien | Sénégal | 23/06/2017 | Lire l'article original
La célébration de la semaine de l’enfant africain à Guinaw Rail a été une tribune pour les organisations de défense des droits des enfants de tirer la sonnette d’alarme sur une recrudescence de la maladie de la lèpre. Une maladie que certains spécialistes avaient pourtant, annoncé son éradication. Pour l’Association Action Enfance Sénégal qui a organisé la mobilisation sociale en collaboration avec la DAHW (Association allemande de lutte contre la lèpre et la tuberculose), il urge de systématiser le dépistage de la maladie qui est en train de refaire surface.
En à croire Gorgui Diallo, coordonnateur de l’ONG Action Enfance Sénégal, le choix de la banlieue n’est pas fortuit. « Nous nous sommes dits que Guinaw Rail est une localité très peuplée. Avec la recrudescence de la lèpre, ça allait affecter la banlieue. Un lieu comme Guinaw Rail nous semble donc très indiqué pour sensibiliser les populations sur cette maladie qui reprend de l’aile », a-t-il soutenu. « Rien que pour une année, on a recensé 245 cas qui sont tous des jeunes » a-t-il alerté.
Et de poursuivre : « la situation demeure préoccupante. Nous avons jugé qu’il faut être réactif. Il ne faut pas attendre que cela soit en phase d’épidémie ou d’endémie pour faire des activités curatives », a averti Gorgui Diallo. Pour la représentante de la DAHW, la situation pourrait être plus alarmante si on n’agit pas vite. « On peut dire que la situation est alarmante puisse que si la maladie n’est pas traitée, cela peut créer des dégâts, alors que le traitement existe depuis 1982. Si quelqu’un est dépisté précocement, il peut être traité et guéri sans problèmes », a fait savoir Mariama Diouf.
Selon elle, « c’est inadmissible que la maladie pousse à des amputations ». « On ne doit pas plus voir des personnes être défigurées ou déformées par la lèpre », a fait savoir Mme Diouf.
Poursuivant ses propos, le coordonnateur de l’Ong Action Enfance Sénégal préconise : « Nous travaillons sur la prévention et c’est un des piliers de la stratégie nationale de protection des enfants ». « L’appel, c’est de faire attention, si toutefois des taches apparaissent sur les enfants, qu’on prenne une épine pour tester la sensibilité, si l’enfant reste insensible, on l’achemine au niveau des services médicaux » a expliqué Gorgui Diallo qui précise que « c’est une manière de détecter très tôt la lèpre ».
Pour la DAHW les chiffres augmentent d’année en année. En 2016, près de 332 nouveaux sont enregistrés. Sans occulter les non dépistés et autres perdus de vue dans les quartiers. D’où la nécessité de l’implication de l’autorité pour freiner la propagation de la lèpre.
Quant aux actions de sensibilisation, ils soutiennent que seule une bonne stratégie peut freiner la maladie. C’est pourquoi soutient Mariama Diouf les agents de santé doivent être les premiers à être sensibilisés. « Quand on consulte un patient, on regarde toutes les pathologies, sauf la lèpre. Elle doit être aussi un motif de dépistage systématique mais, on regarde toutes autres maladies sauf la lèpre », déplore Mme Diouf qui ajoute par la même occasion que « les villages de réclusion sociale pour les lépreux doivent être dépassés ». La mobilisation sociale en enregistré la présence de l’autorité municipale qui a promis de s’engager dans la sensibilisation.
Moussa THIAM
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