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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 13/07/2017 | Lire l'article original
Dakar - La secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam, a relevé jeudi, l'importance de donner, en plus des médicaments, un supplément nutritionnel aux enfants vivant avec le VIH/sida, pour améliorer leur qualité de vie.
"Cela va nous permettre, nous programme, d'inscrire cela dans la stratégie nationale de lutte contre le sida", a-t-elle notamment dit, en s'appuyant sur une étude menée récemment.
Elle présidait l'ouverture d'un atelier de restitution et de partage des résultats du projet de recherche opérationnelle SNAC'S, initié par le Centre Régional de recherche et de Formation à la prise en Charge clinique (CRCF) de Fann
Le projet SNAC'S est mis en œuvre par le CRCF pour une "évaluation de l'efficacité et de l'acceptabilité de la récupération nutritionnelle en ambulatoire chez les enfants et adolescents infectés par le VIH au Sénégal".
D'après docteur Safiatou Thiam, l'étude a démontré que les enfants vivant avec le VIH avaient naturellement un problème de malnutrition, lié à l'infection à VIH et qui fait qu'ils ont besoin de plus de nutriments, du fait des conditions de vie de leurs parents qui sont souvent pauvres.
"Un enfant vivant avec le VIH, affirme-t-elle, a, au moins, un parent qui vit avec le VIH, malade, qui ne travaille pas. Ce qui suppose, selon elle, que les ressources de la famille baissent et naturellement les apports alimentaires et nutritionnels de la famille baissent également."
"Ces 2 facteurs font que les enfants sont particulièrement vulnérables, d'autant plus qu'il a été démontré qu'en traitant seulement les enfants, sans un apport nutritionnel, on n'a pas une bonne qualité de vie chez l'enfant", a encore dit la secrétaire exécutive du CNLS.
D'où "toute importance qu'il y a pour nous qui définissons la stratégie nationale de lutte contre le sida et qui faisons les prévisions pour les personnes vivant avec le VIH, de pouvoir avoir les arguments permettant de défendre ces stratégies-là", a-t-elle souligné.
Le professeur Cheikh Tidiane Ndour, chef de la Division de lutte contre le sida et les IST (DLSI), a estimé que la restitution de l'étude est une "bonne pratique" que tout projet devrait appliquer.
"Trop souvent, des études se mènent sans que les acteurs clés soient impliqués au moment de la publication des résultats", s'est-il désolé, faisant savoir que la recherche opérationnelle au niveau périphérique est un défi majeur que ce projet a relevé.
"Souvent considérée comme une chimère du fait de l'exigence de la recherche, les acteurs du niveau opérationnel ont pris conscience de l'opportunité que ce projet constituait pour valoriser l'important travail abattu dans les régions", a souligné Professeur Ndour.
Selon lui, les projets pédiatriques constituent des priorités dans nos pays, du fait de la sensibilité de la cible et de l'importance de la jeunesse pour le développement.
"Quant à la malnutrition en général et chez les personnes infectées par le VIH, elle constitue une difficulté majeure et la faiblesse des études effectuées dans ce domaine justifie une telle importance" a dit le chef de la DLSI.
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