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Sud Quotidien | Sénégal | 07/10/2017 | Lire l'article original
Plan International, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et du Genre, a rendu public son rapport annuel intitulé « Parce que je suis une fille », sur la situation des jeunes filles hier, vendredi 06 octobre, lors d’une conférence de presse. Celui de cette année, le 16e du genre, qui a pour titre « Libérons le pouvoir des filles », dresse un bilan global des disparités qui existent entre genres, la discrimination, les violences faites aux filles partout à travers monde.
Selon le document, au Sénégal, rien que durant la période 2005-2015, « pour les grossesses précoces, un taux de 71,9% est enregistré entre les classes de 6e et de 3e et un taux de 28,1% entre la 2nd et la Terminale. »
Le Plan International, dans le cadre de la présentation de son 16e rapport sur la situation des jeunes filles, a fait face hier, vendredi 06 septembre, à la presse. L’objectif de ce face à face était de débattre sur « l’inégalité de genre, la discrimination dans les lieux publiques et les violences » faites aux jeunes filles à travers les sociétés. Statuant sur la situation du genre féminin, ce rapport annuel intitulé « Parce que je suis une fille », s’est révélé alarmant, selon les enquêtes et études préalables. Car, il en ressort un bilan inquiétant sur la situation des jeunes filles partout dans le monde (Colombie, Ouganda, Espagne, Afrique de l’Ouest et du Centre…).
Si on se fie à ce document, d’après les statistiques données par le rapport d’enquête de l’Unicef 2015-2016, la situation du Sénégal, en ce qui concerne les mariages et grossesses précoces, « fait peur ». « Rien que pour la période 2005-2015, 12% des enfants âgés de 15 ans ont été mariées là ou ceux âges de 18 ans est de 33%. Pour les grossesses précoces un taux de 71,9% est enregistré entre les classes de 6e et de 3e et un taux de 28,1% entre la Seconde et la Terminale. La répartition au niveau national montre que la région de Sédhiou prend le devant avec 30%, suivie de celle de Ziguinchor avec 19% et le reste du pays tourne autour de 5,4% et 2%. La situation est beaucoup plus inquiétante en milieu rural avec un taux de mariage d’enfants de 49% contre 17% en milieu urbain », a relevé le rapport.
Face à l’ampleur du phénomène, Plan International/Sénégal, avec l’appui du ministère de la Femme, de la Famille et du Genre, a élaboré un plan d’actions nationales pour éradiquer les pratiques et coutumes qui freinent le leadership des filles. « Plus que compiler et analyser les données de recherche sur la discrimination à l’égard des filles dans le monde et dans le monde en développement en particulier, les violences contre les filles, les mariages forcés des enfants, la pauvreté endémique…, Plan International a développé la campagne « Parce que suis une fille » comme une initiative continue pour lancer des projets visant à remédier aux défis auxquels sont confrontées les filles », a indiqué Mme Oumy Lakh Sall, Directrice Plan International Sénégal. La Directrice de la Famille et de la Protection des Groupes vulnérables, Mme Coumba Thiam a soutenu, à on tour, que la discrimination commence déjà dans les familles en privilégiant les garçons au détriment filles qui restent défavorisées et marginalisées. A l’en croire, « le mariage d’enfant, les mutilations génitales féminines, les violences sexuelles, la non déclaration à l’état-civil constituent des violations flagrantes des droit de l’enfant et de la jeune fille, c’est l’une des principales entraves à l’épanouissement ».
Ainsi, a l’issus de ce rapport de 2017 titré « Libérons le pouvoir des filles », des recommandations ont été faites pour l’amélioration de la situation des filles, parmi elles « la révolution politique et sociale pour l’égalité de genre, la visibilité des filles dans les lieux de pouvoir et d’influence, et des efforts nécessaires pour comprendre comment les adolescentes vivent vraiment leur vie ». D’ailleurs, ces filles ont lancé un appel aux gouvernements, la société civile, les medias, les parents… pour « mener le changement dont elles ressentent le besoin et cherchent la solidarité et à agir avec les autres pour y parvenir ».
Oumou ANNE
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