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Sud Quotidien | Sénégal | 25/10/2017 | Lire l'article original
Dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite, des organisations africaines ont fait appel à une vigilance continue dans le but de lutter contre cette maladie infectieuse. A travers une déclaration commune, 16 organisations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre évoluant dans le domaine de la santé, invitent à rester vigilent « jusqu’à ce que la transmission de la poliomyélite soit interrompue et qu’il n’y ait plus de cas pendant au moins trois années consécutives ». C’était hier, mardi 24 octobre, journée mondiale contre la polio.
Dans le monde entier, les cas de polio ont été réduits de plus de 99% depuis 1988. En ce qui concerne la poliomyélite, moins de 40 cas dans le monde ont été signalés durant toute l’année 2016, grâce aux 10 milliards de doses de vaccin antipoliomyélitique oral administrées depuis 2000. C’est la raison pour laquelle, Salisu Musa Muhammad, Directeur adjoint de Community Health and Research Initiative au Nigeria, un des pays qui n’est pas encore indemne de la maladie, attire l’attention du gouvernement sur le financement de la vaccination. Dans une déclaration commune signée par 16 organisations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre évoluant dans le domaine de la santé, à l’occasion de Journée mondiale contre la polio célébrée hier, mardi 24 octobre, il déclare: « nous ne devons pas nous reposer jusqu’à ce que la transmission de la poliomyélite soit interrompue et qu’il n’y ait plus de cas pendant au moins trois années consécutives ».
La poliomyélite, souvent appelée polio ou paralysie infantile, est une maladie infectieuse causée par le poliovirus. Il existe une faiblesse musculaire entraînant une incapacité à se déplacer. Actuellement, parmi les 3 pays toujours endémiques de cette maladie, l’un est dans le continent africain (le Nigéria) et les deux autres en Asie (l’Afghanistan et le Pakistan). Alors que le Nigeria n’a signalé aucun cas de poliomyélite depuis l’épidémie d’août 2016, il est possible que le poliovirus continue de se propager sans être détecté dans la région du Lac Tchad. Cela est dû à l’inaccessibilité de cette zone, aux manquements en termes de surveillance et de contrôle des déplacements, lit-on dans le document.
Pour arrêter l’épidémie et répondre aux risques persistants dans la région, le Nigeria et les pays voisins ont mis en place des campagnes de vaccination à grande échelle. C’est la raison pour laquelle Boubacar Sylla, coordonnateur de la Plateforme de la Société Civile POSSAV en Guinée estime qu’ils sont dans la dernière ligne droite pour éradiquer cette maladie. « Les progrès mondiaux et nationaux en matière de lutte contre la poliomyélite ont été importants et constants. C’est pour cela que nous sommes sur la dernière ligne droite ». Il renchérit : « cependant, aujourd’hui l’éradication de la poliomyélite entraine la réduction opportune des ressources allouées à la poliomyélite. Dans de nombreux pays, ces ressources ont financé la vaccination de routine et le renforcement des services de santé. Avec leur réduction, les pays devront veiller à accroître leurs budgets dédiés à la vaccination de routine », ajoute t-il.
Par ailleurs, la source rappelle qu’en janvier 2017, les dirigeants des pays africains ont endossé la Déclaration d’Addis-Abeba (Ethiopie) sur la Vaccination (DAV) par laquelle ils ont reconnu qu’en dépit de leur approbation du Plan d’Action Mondial pour la Vaccination (PAMV), ils sont très loin d’atteindre les objectifs. La DAV sur la vaccination renforce leur engagement au plus haut niveau de responsabilité politique. Ces engagements politiques doivent se transformer en politiques adéquates et en allocations budgétaires concrètes afin de réaliser l’accès universel à la vaccination. Pour s’assurer que, cette fois, les pays se mettent ou restent sur la bonne voie, les Organisations de la Société Civile continueront à faire le suivi des vaccins, des finances et de la législation.
Seynabou BOP
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