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Sud Quotidien | Sénégal | 27/11/2017 | Lire l'article original
A la suite du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et du bureau national du syndicat des pharmaciens du Sénégal, les pharmaciens du Fouta, ont, lors d’un point de presse marqué leur indignation face à la vente illicite de médicaments. Mieux, ces professionnels appellent l’Etat à ratifier la convention « Médicrime » qui vise à criminaliser la vente illicite de médicaments de contrebande ou contrefaits ...
Les pharmaciens du Fouta en assemblée générale ce week-end ont élevé la voix pour décrier avec vigueur la récurrence « des dérives graves opérées autour de la vente des médicaments prohibés qui sont de nature à mettre en danger la santé des populations ».
« Dans l’affaire dite de « Touba Bélel », une saisie record de médicaments de contrebande, de médicaments contrefaits, dont la valeur est estimée à 1 milliard 330 millions de francs CFA, a été opérée par la gendarmerie nationale », rappelle docteur Mahib Badiane président du syndicat des pharmaciens du Nord.
Le porte-parole syndical se désole en effet du fait que ces médicaments étaient destinés au marché parallèle de Touba, une cité religieuse où plus d’une trentaine de pharmacies légalement installées cohabitent avec dix fois plus de dépôts illégaux, « au vu et au su de tout le monde notamment des autorités étatiques et religieuses ».
Le pharmacien affirme que ce cas est loin d’être isolé, quand on sait qu’il est intervenu au moment où « les professionnels de vente de médicaments n’avaient fini de crier leur indignation face à l’attitude, pour le moins, incompréhensible de l’Etat dans cette autre affaire dite de Darou Mousty où près d’une tonne deux cent kilogrammes de médicaments périmés pour l’essentiel, avait été saisie par le comité national de lutte ».
Contre toute attente, renseigne-t-il, « l’autorité avait décidé de mettre fin aux poursuites enclenchées contre les présumés délinquants et de restituer la totalité des médicaments saisis à leurs propriétaires (...) »
Les pharmaciens du Nord fortement tenaillés par la vente illicite de médicaments de contrebande ou contrefaits en provenance des pays frontaliers, visibles au niveau des loumas, appellent l’Etat à une prise de mesures conséquentes pour l’éradication du fléau.
« Nous invitons l’Etat à engager des actions de nature à éradiquer la vente illicite de médicament notamment à Touba, à Keur Serigne- Bi à Dakar et dans tous les marchés hebdomadaires du Sénégal car, il ne pourrait exister des zones de non droit dans ce pays », note le porte parole des pharmaciens.
Face au fléau, les professionnels de la vente de médicaments, appellent l’Etat à ratifier la convention « Médicrime » qui vise à criminaliser la vente illicite de médicaments à l’instar de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Pape Moctar NDIAYE
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