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Sud Quotidien | Sénégal | 11/12/2017 | Lire l'article original
Le déficit en médecins spécialistes inquiète sérieusement les populations de Ziguinchor obligées souvent de se rabattre sur Dakar, la capitale, pour la prise en charge de leur pathologie avec toutes les difficultés y afférentes. L’urgence est là et les autorités sont interpellées pour combler ce gap de spécialistes en santé qui intrigue la région et plonge de plus en plus le secteur de la santé dans une situation difficile. Apres le manque de moyens, ce déficit en médecin spécialiste vient allonger la liste des maux du système sanitaire de la région sud.
Le diagnostic de la carte sanitaire de la région est loin d’être reluisant. C’est même à se demander si les structures sanitaires de la région ne sont pas plus malades que les malades qu’elles accueillent. Un seul gynécologue à l’hôpital régional de Ziguinchor, un seul cardiologue, un seul néphrologue pour toute la région. Et, pourtant, certaines continuent à dire que Ziguinchor est l’une des régions de l’intérieur du pays les plus nanties en spécialistes de santé. Le constat est tout autre sur le terrain. Ziguinchor et sa région trainent un grand passif en termes de spécialistes de santé. Il n’y a pas de neurochirurgien dans toute la région, le seul spécialiste qui fait office de neurologue est plus que débordé, tout comme le cardiologue, le néphrologue...
Un déficit qui intrigue et inquiète dans une région en convalescence, après un conflit qui a traumatisé la population. Manque de volonté ou enclavement de la région ? Les raisons sont à situer à plusieurs niveaux. Si, pour certains, les médecins, pour la plupart, rechignent à officier dans une région qui offre peu d’opportunités en termes de leur formation mais aussi pour leur carrière professionnelle, pour d’autres, le manque de volonté des autorités à résorber ce déficit dans le secteur de la santé est plus qu’inquiétant.
Dans cette partie méridionale où les structures sanitaires sont submergées par la forte demande, avec l’afflux même des populations des pays voisins comme la Gambie, la Guinée-Bissau, les défis à relever sont titanesques. Comme une rengaine, les requêtes sont agitées pour satisfaire la forte demande en personnel, mais la situation reste inchangée. Ziguinchor continue de courir derrière des spécialistes qui rechignent souvent à rejoindre la partie sud du pays.
De l’hôpital régional à l’hôpital de la paix, les maux qui gangrènent ces structures sont quasi identiques. Au manque de moyens s’ajoutent le déficit de personnel. Conséquence, ce sont les patients qui en pâtissent souvent, même si les médecins et autres agents de santé se démultiplient pour tenter de combler ce gap et satisfaire la forte demande. Des spécialistes en santé, c’est que demande cette région pour épargner les malades des évacuations sanitaires éprouvantes et couteuses vers Dakar.
Et, comme si cela ne suffisait pas, le manque de machine au centre d’hémodialyse reste très préoccupant. Certains patients sont obligés d’attendre «désespérément » le tour pour disposer d’une des huit machines disponibles dans ce centre. Comparé à la forte demande, le déficit est criant. Aujourd’hui, il appartient aux autorités de trouver un remède à cette lancinante question de déficit en spécialistes de santé que traine la région sud du pays.
Ignace NDEYE
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