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Walfadjri | Sénégal | 04/01/2018 | Lire l'article original
Deux cents médecins diplômés, plus de 2 500 sages-femmes et près de 3 mille infirmiers n’ont pas d’emploi au Sénégal. C’est ce que révèle Pr Jean Charles Moreau, directeur du Centre d’excellence africain pour la santé de la mère et de l’enfant (Cea-Samef).
C’était, hier, en marge de la cérémonie de lancement du plan stratégique 2018-2022 de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Ucad. « On a vu, au niveau de la consolidation des ressources humaines comme nous le vivons, aujourd’hui, qu’il faut beaucoup d’efforts. Parce que l’Etat recrute de plus en plus rarement. La situation n’est pas reluisante dans les hôpitaux. Nous avons, aujourd’hui, 200 médecins diplômés, plus de 2 500 sages-femmes et près de 3 mille infirmiers qui sont au chômage », déclare Pr Moreau.
Pour lui, il faudrait un plaidoyer fort pour pouvoir gérer ces professionnels de la santé qui sortent des formations.
Embouchant la même trompette, son adjoint, Pr Ousmane Ndiaye, souligne, lui aussi, que le chômage des acteurs de la santé est une réalité au Sénégal. Parce que, dit-il, il y a un gap en termes de ressources humaines à combler.
« Ce qui est important, c’est de dire que nous avons une insuffisance. Nous allons faire tout pour mobiliser le maximum de ressources humaines et essayer de combler ce gap », rassure-t-il. Il soutient que parfois, ce n’est pas un problème de disponibilité des ressources humaines mais plutôt une mauvaise répartition de celles-ci. Car, souligne-t-il, pour certaines spécialités comme la gynécologie ou la pédiatrie, la plupart des médecins qui sont formés dans cette discipline restent à Dakar. Ce qui le pousse à dire qu’il faut des mécanismes de motivation de ces personnes pour qu’elles aillent dans les zones où le besoin se fait sentir. « C’est un défi qu’on doit relever pour essayer de tout faire pour que la couverture soit la plus efficace possible au niveau du territoire national », lance-t-il. Il reconnait que la demande est trop forte par rapport à l’offre. Ce qui, de son avis, est à l’origine des surcharges de travail dans les structures de santé. Il indique, par ailleurs, qu’il faut que nos universités puissent servir les populations par le biais d’interventions réalistes à haut impact. Ce, pour réduire tout ce qui est morbidité et mortalité maternelle et améliorer la santé des populations qui est un facteur important de développement.
Mamadou Samba BARRY
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