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Walfadjri | Sénégal | 05/02/2018 | Lire l'article original
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) s’est réuni, samedi, pour faire le point sur les 72 heures de grève qu’il a déroulées. Estimant que le gouvernement peine toujours à répondre à leurs revendications, Dr Boly Diop et ses camarades ont décidé de corser la lutte.
Une grève de 72 heures du 20 au 22 février et une centralisation des urgences. C’est ce que projettent les grévistes du Syndicat des médecins du Sénégal (Sames). Ainsi, on s’achemine vers une paralysie totale du secteur de la santé. Le Sames qui exige toujours la matérialisation des accords paraphés avec le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur plan de lutte. En point de presse, ce samedi, le secrétaire général du Sames, Dr Boly Diop et ses camarades ont décidé encore de partir en grève à compter du 20 jusqu’au 22 février prochain. Sauf que cette fois-ci, les populations risquent de souffrir encore davantage. Parce que, selon Dr Diop, patron du Sames, les urgences seront centralisées. «Lors des 72 heures de grève, le gouvernement nous a reçus pour discuter sur nos points revendicatifs. Nous avons été déçus, parce que l’Etat est toujours à l’état des promesses alors nous, ce qu’on attend, c’est la matérialisation des accords. Le gouvernement n’a pas donné de solutions concrètes. Et sur l’ensemble des points qu’on n’a évoqués, il n’y a aucun d’entre eux qui a été satisfait », regrette Dr Diop. Sous ce rapport, poursuit-il, lui et ses camarades ont pris la ferme résolution de poursuivre leur plan de lutte.
« Pendant les grèves passées, toutes les structures sanitaires prenaient en charge les urgences. Mais, avec le prochain mot d’ordre, ce ne sera pas le cas », renseigne-t-il. Selon lui, il était question, depuis 2014-2015, de l’octroi d’un prêt équipement indemnitaire aux nouveaux médecins qui sont sortis. « Mais, aujourd’hui, on est en 2018, jusqu’à présent, rien n’a été fait par les autorités », déclare le Dr Diop. Concernant la revalorisation des salaires, il soutient que l’Etat s’était engagé aussi sur ce dossier, mais peine toujours à respecter sa parole. « On attend aussi que l’Etat revalorise nos salaires, parce qu’il s’était engagé à ça. Il était écrit noir sur blanc au plus tard le 31 mars 2015 prétextant qu’une étude devrait être faite. Aujourd’hui, cette étude a été bouclée, le gouvernement est incapable de nous dire qu’est-ce qu’il a fait pour les médecins », s’indigne-t-il.
Pour lui, il est incompréhensible dans la fonction publique que tous les corps de la hiérarchie A aient des indemnités de logement alors que, les médecins sont laissés en rade. A son avis, cela est une injustice qui doit être réparée.
Ces syndicalistes disent tenir le gouvernement responsable de toutes les conséquences qui adviendront. Ils vont porter à la connaissance des populations, le moment venu, les structures sanitaires qui vont assurer les urgences pendant ces deux jours de grève.
Samba BARRY
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