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Sud Quotidien | Sénégal | 27/03/2018 | Lire l'article original
Les médecins affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ont tenu à respecter hier lundi 26 mars le mot d’ordre de grève de 72 heures décrété par leur organisation. Ils sont passés à l’acte avec la centralisation des urgences à l’hôpital Le Dantec. Une grève qui a pour motif d’amener le gouvernement à respecter les accords signés avec leur entité. Sur le terrain, on constate que la grève du (Sames) a provoqué beaucoup de disfonctionnements au niveau des services des urgences allant même jusqu’à inquiéter bon nombre de patients.
C’est parti pour 72 tours d’horloge de grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), à compter d’hier, lundi 26 mars. Le constat général est que cette grève a complètement paralysé le bon fonctionnement du système des services des urgences du Sénégal. Au service de consultations externes de Traumato-orthopédie de l’Hôpital général de Grand yoff (Hoggy), certains médecins ont respecté le mot d’ordre, ce qui fait qu’aux environs de 11 heures du matin, hier lundi, l’hôpital était vide. Le manque d’effectifs, surtout du coté des médecins, est notoire. Le nombre restreint des médecins présents sur les lieux n’étant pas capables effectivement de prendre en charge tous les patients, l’inquiétude de ces derniers saute à l’œil nu. Il en va ainsi de cette patiente de « Golf sud », un quartier de la banlieue de Dakar, du nom de Aissatou Hann, qui vient accompagner son fils Oumar Hann, toute inquiète. « Depuis 10 heures du matin, nous sommes là sans voir le médecin et jusqu’à présent on nous a rien dit », a-t-elle expliqué. Elle souligne que son fils a subi une opération le mois passé et qu’ils sont là pour le suivi des traitements.
Contrairement aux autres départements, le bureau d’hospitalisation de Neurochirurgie de cette même structure a travaillé. Les médecins étaient présents. « Ils ne sont pas membres du Syndicat en mouvement c’est pour cette raison que leur « effectif est au complet », relève la secrétaire du chef de service. Une autre complainte, celle de Ndiaga Sarr, un habitant de Keur Massar, venu accompagner son ami qui vient de perdre son enfant après 9 jours d’hospitalisation. « Même la démarche pour l’obtention d’un certificat de décès est impossible ce lundi parce que les médecins n’ont pas travaillé et nous sommes là sans être au courant de la grève des médecins », s’est-il désolé. Selon ce médecin Neurochirurgien qui a requis l’anonymat, « le gouvernement doit respecter ses engagements dans la prise en charge de la question de santé parce que c’est une question très sensible et c’est ce qui nous a amené à cette situation drastique que l’on vit actuellement ».
A l’hôpital Aristide le Dantec, le constat général est qu’au cours de la journée, tous les services des urgences de la structure battaient leur plein, au regard de la forte affluence notée. De la porte à l’intérieur des services, une file d’individus venant de toutes les localités de la région était bien visible. Toutefois, dans les autres services on constate que les médecins ont rangé le matériel dans les tiroirs. Juste pour dire que le mot d’ordre est bien suivi par les médecins dans les hôpitaux de Dakar. Rappelons que le protocole d’accord entre le gouvernement du Sénégal et le (Sames) tourne autour de certains points parmi lesquels : les questions relatives au statut du médecin, la retraite à 65ans, les questions en relation avec le régime indemnitaire, le prêt équipement, l’indemnité de spécialisation médicale mais aussi la question de l’habitat.
Programme de la centralisation des urgences pour le mardi 27 mars :
Ousmane SANE
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