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Walfadjri | Sénégal | 22/03/2018 | Lire l'article original
Il a été constaté, mardi, lors de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose que malgré les nombreux efforts consentis pour l’élimination de la maladie au Sénégal, la tuberculose ne cesse de gagner du terrain.
La région de Dakar concentre plus de cas de tuberculeux.
La région de Dakar a enregistré 42 % des nouveaux cas et rechutes de tuberculose et une incidence de 159 cas pour 100 mille, donc 2 fois plus élevée que la moyenne à l’instar des régions comme Thiès, Diourbel, Kaolack, Ziguinchor et Saint-Louis, qui abritent aussi des zones de forte concentration humaine. Selon la revue épidémiologique, Thiès possède des zones de forte concentration humaine comme la zone minière de Mboro, les zones côtières de Mbour, de Cayar et de Joal et notifie les 15 % des cas de tuberculose après Dakar. La région de Diourbel abritant les cités religieuses de Diourbel et de Touba constitue aussi une nouvelle zone d’attraction avec une forte démographie, de nombreux regroupements religieux et écoles coraniques. Elle compte 10 % des cas incidents de tuberculose déclarés dont la moitié vient de Touba et le quart de Diourbel. « A une époque où le dépistage de la tuberculose est facile et gratuite, des dizaines, des centaines voire des milliers de personnes risquent de succomber à cette maladie chaque année dans notre pays. Et pourquoi ? Parce que la tuberculose est essentiellement une maladie des pauvres, parce que les idées reçues et la méconnaissance de la maladie par les populations constituent des conditions propices à sa propagation », alerte Oumou Lath Sall de l’Ong Plan international.
Farba Lamine Sall, Directeur régional pour la région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) soutient que seule la moitié des cas de tuberculose existants sont détectés par nos systèmes de santé. Pour M. Sall, il y a des augmentations alarmantes des formes de tuberculose qui résistent aux traitements avec des médicaments courants. « Les gouvernements ne consacrent qu’un quart des ressources nécessaires à la fourniture de services anti-tuberculoses adéquats et 40 % des besoins ne sont pas toujours financés. Un monde sans tuberculose ne sera atteint que par des dirigeants qui défendent les efforts pour la fin de la tuberculose au niveau local. La tuberculose se trouve dans des communautés où les droits humains et la dignité sont souvent négligés », souligne-t-il.
Samba BARRY
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