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Prise en charge des maladies non transmissibles : l’asthme, une maladie grave mais... banalisée

Sud Quotidien | Sénégal | 09/05/2018 | Lire l'article original

Elles sont très nombreuses, les personnes qui souffrent de l’asthme au Sénégal. Toutes les couches de la société sont concernées par la maladie, du nouveau-né à l’adulte. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), c’est la maladie chronique « la plus courante chez l'enfant » et elle « sévit dans tous les pays ». C’est pourquoi, la Direction de la lutte contre les maladies non transmissibles entend mettre le focus sur la sensibilisation afin d’éviter les facteurs aggravant de cette pathologie grave qui devrait être prise au sérieux, mais hélas banalisée, pendant la Journée internationale de l’asthme qui est célébrée ce mardi 8 mai.

L’Asthme est une inflammation chronique des voies respiratoires qui entraine une hyperréactivité ou une sensibilité excessive des bronches. Elle reste une maladie chronique des voies aériennes. Au Sénégal, elles sont des milliers de personnes à souffrir de cette pathologie. Rien qu’en 2013, la prévalence de la maladie, en pneumologie au Centre hospitalier universitaire de Fann, était de 9,1%, selon les acteurs de santé dudit hôpital. Une maladie grave qui nécessite une attention toute particulière tant du coté du patient que de l’entourage. Mais, hélas, elle semble être négligée. Conséquence, elle gagne du terrain au Sénégal, avec la détérioration graduelle de la qualité de l’air, surtout dans les grandes villes comme Dakar.

Suffisant pour qu’en cette Journée mondiale dédiée à l’asthme et célébrée ce mardi 08 mai, les autorités sanitaires exhortent tous à accorder plus de sérieux à la maladie. D’où le choix du thème : « L’asthme, une maladie à prendre au sérieux ! ». Selon des personnes qui vivent avec la maladie, l’asthme n’est pas à prendre à la légère car elle peut tuer. « Je vis avec la maladie depuis j’étais toute jeune. C’est une maladie très douloureuse parce que, quand le passage de l’air est bloqué, vous imaginez l’effort que doit faire la personne pour dilater les bronches. Et, quand on ne réussit pas, la mort peut même subvenir en cas de manque d’intervention médicale », a déclaré Fatoumata Diallo Ba, venue prendre part à la Journée de sensibilisation sur la maladie organisée par le ministère de la santé et de l’action sociale, en collaboration avec le Service de pneumologie de l’hôpital Fann de Dakar.

Et Marième Mbengue de renchérir : « je connais très bien la maladie car je suis de la famille des personnes qui vivent avec l’asthme. C’est une maladie très difficile qui affaiblit la personne et réduit ses activités. Cependant, si on suit normalement les prescriptions de son médecin, on peut vivre pendant plusieurs années, sans faire de crise. C’est juste une bonne gestion de la maladie qui nous permet de réduire les risques ». Pour les acteurs de la santé, face à la prise en charge de cette pathologie, on assiste très souvent « à une banalisation de la maladie du fait de sa méconnaissance par le patient et son entourage professionnel ou familial », a avancé le professeur Nafissatou Oumar Touré, chef de Service pneumologie de Fann. Et, « parmi les facteurs qui déclenchent la maladie, il y a les allergènes, les produits nocifs qui agressent les bronches, la cigarette, la pollution qui se trouvent dans l’atmosphère. » Les acteurs de la lutte contre la maladie, n’ont pas manqué d’évoquer le recours à la médecine traditionnelle qui complique sa prise en charge par des spécialistes. Sur ce point, le professeur Touré a déclaré : « un certain nombre d’idées fausses circulent. Or ce manque d’information, ces croyances peuvent être à l’origine d’une mauvaise gestion de la maladie et entrainer des crises d’asthme ou des gênes respiratoires qui altèrent la qualité de vie ».

15 pneumologues pour 15 millions de sénégalais dont 12 à Dakar, absence de service de réanimation... : La prise en charge de l’asthme en question

Le Sénégal ne compte que 15 pneumologues pour toute la population nationale estimée de plus de 15 millions d’habitants : 15.256.346 habitants dont 7.658.408 femmes (50,2%) et 7.597.938 hommes (49,8%). Pis, l’on ne rencontre ces spécialistes de l’asthme que dans seulement 4 régions du pays. En effet, sur les 15 pneumologues, les 12 sont établis à Dakar. Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor se partages les 3 autres, à raison de 1 pneumologue par région. Et, plus grave encore, le Sénégal ne dispose pas de service de réanimation pour les cas de crise d’asthme.

Toutefois, Dr Khady Thiam du Service de pneumologie de l’hôpital Fann rassure que sa structure, en partenariat avec celle de la tutelle (le ministère de la Santé et de l’Action sociale), travaille à y remédier en formant des infirmiers, des chefs de postes et centres de santé. Aussi, révèle-t-elle, son service a pu partager avec ces agents de santé le Protocole de prise en charge de l’asthme. Histoire de combler le déficit et permettre aux patients n’ayant pas de pneumologues dans leurs contrés de bénéficier de soins adéquat. Il s’y ajoute les activités de l’école de l’asthme qui est cadre pour permettre aux spécialistes et aux asthmatiques de discuter de la maladie et d’échanger sur les bonnes pratiques, en attendant la mise à disposition d’une unité de réanimation mais également l’accessibilité des médicaments pour les patients. Au Sénégal, pour Dakar, les chiffres sur la prévalence de l’asthme sont en dessus de la réalité, déplorait le professeur Nafissatou Oumar Touré, chef de Service pneumologie de Fann, l’an dernier. Au niveau mondial, on dénombre environ 300.000 décès par an. « Le traitement a un coût, mais c’est le fait de ne pas le reprendre en charge qui coûte plus cher », avait-elle soutenu.

Denise ZAROUR MEDANG

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