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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 22/06/2018 | Lire l'article original
Dakar - Les travaux de recherche ont permis aujourd'hui de mettre en place des outils de prévention dont certains sont totalement associés au développement thérapeutique avec d'immenses progrès dans le traitement des personnes vivant avec le VIH Sida, a soutenu, vendredi, Pr Françoise Barré Sinoussi, Présidente de Sidaction, Prix Nobel de Médecine.
"Le futur, c'est certes d'avoir un vaccin pour que le traitement puisse être arrêté pour les personnes vivant avec le VIH, mais aujourd'hui 35 ans après la découverte du virus, il y a eu des progrès immenses qui permettent aux personnes infectées de vivre normalement avec le traitement", a-t-elle dit lors d'un point de presse tenu en marge du congrès de l'organisation Coalition Plus.
Elle a cité les tests de diagnostic rapides, les autotests fiables, le traitement avec les antirétroviraux qui permettent aujourd'hui d'éliminer la charge virale aux personnes vivant avec le Vih de ne plus transmettre la maladie, mais également d'éviter la transmission mère/enfant.
Pour le chercheur, l'espoir est permis mais il faut que l'actuel, en termes d'acquis médicaux et sociaux relatifs à la réponse, et le futur, en termes de résultats de la recherche, soient mis en parallèle pour espérer mettre fin à l'épidémie d'ici 2030.
"Dans le domaine du VIH, si on a été si efficace au fil des années, c'est l'action entre chercheurs professionnels de santé et représentants société civile et communautaires", a souligné Pr Sinoussi.
En termes de perspectives, elle a relevé que les recherches continuent, sans pouvoir donner de délai puisque même "pour un candidat vaccin, il faut 5 ans pour faire le test et avoir un résultat".
"Il faut une nouvelle génération d'activistes qui tapent sur la table pour faire avancer les choses", a-t-elle plaidé.
Au Sénégal, a relevé la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida, Dr Safiétou Thiam "un travail important a été fait pour rendre disponible les intrants de façon durable".
Tout a été fait pour mettre à profit toutes les opportunités afin de mettre en œuvre des interventions innovantes pour booster les trois 90% notamment celui lié à la charge virale pour lequel le Sénégal est très en retard (19%), a-t-elle dit.
Dans le plan de relance de la riposte, le Sénégal s'est engagé à l'instar de la communauté internationale d'arriver à 90% de taux de dépistage, 90% d'accès au traitement pour les personnes infectées et 90% de personnes infectées n'ont plus de charge virale.
Coalition Plus qui organise le congrès se mobilise pour faire barrage au Sida et aux hépatites virales sur les 5 continents.
Pour marquer ses 10 ans de lutte, l'organisation réunit pas moins de 350 activistes dont 200 du Sénégal "pays moteur d'Afrique de l'Ouest" dans le cadre de ce premier congrès.
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