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Cameroon tribune | Cameroun | 16/07/2018 | Lire l'article original
Quelle est la situation exacte du choléra au Cameroun à ce jour ?
Il faut savoir que les risques de choléra sont très élevés dans notre pays et dans d’autres pays africains. Depuis le mois de mars 2018, nous avons enregistré une grosse épidémie de choléra au Nigéria, et dans les régions frontalières du Nord et de l’Extrême-Nord. Nous ne sommes pas surpris de voir que depuis le mois de mai, certains districts du Cameroun, précisément au niveau de Goura, aient commencé à avoir des cas de maladie. A ce jour, on a enregistré 43 cas, parmi lesquels cinq décès. Nous avons mis en place toutes les mesures pour éviter la propagation de la maladie. Malheureusement, le 12 juillet dernier, il est apparu un cas dans la ville de Yaoundé qui n’a pas de lien avec celui du Nord. Heureusement, il a été vite pris en charge malgré le décès de la patiente. Les mesures prises nous font croire que nous avons circonscrit l’épidémie à Yaoundé et nous continuons à suivre. Il faut dire que le choléra est une maladie grave. Malheureusement, les conditions dans lesquelles les populations vivent sont propices à la maladie. Avec un accès très limité à l’eau potable, je crois qu’il y a toujours un risque de l’épidémie de choléra.
Quels sont les précautions que doivent prendre les populations ?
Le choléra est une maladie qui se transmet par le manque d’assainissement et l’utilisation d’une eau non potable. En premier lieu, il faut adopter des règles élémentaires d’hygiène. Comme le ministre de la Santé publique l’a prescrit, il faut se laver les mains, avant les repas, après avoir été aux toilettes. Même chaque fois qu’on a été dans les lieux publics, il faut se laver les mains avec de l’eau et du savon. Il faut éviter au maximum la consommation de l’eau non potable. Bien laver les légumes, les fruits et faire cuire à point les aliments. Il faut avoir une hygiène au top pour rompre la chaîne. Lorsqu’un individu présente des signes de diarrhée aqueuse il faut se présenter rapidement dans une formation sanitaire pour être pris en charge, car c’est gratuit.
Comment s'organise la riposte pour empêcher une propagation ?
La riposte est organisée dans l’ensemble du territoire. A Douala et à Yaoundé, elle est organisée et coordonnée au niveau du ministère de la Santé publique. Les délégations régionales du Nord et du Centre ont commencé une riposte qui porte sur la sensibilisation des populations. Car, il faut qu’elles adoptent les mesures d’hygiène efficaces pour stopper la propagation. Au niveau du ministère, il y a également des stocks de médicaments prédisposés dans toutes les formations sanitaires pour pouvoir prendre en charge les probables cas de maladie. Si on veut vraiment éradiquer le choléra, il faut que tout le monde s’y mette. En premier lieu, les structures chargées d’apporter de l’eau potable. En second lieu, celles chargées de rendre notre environnement propre.
Carine TSIELE
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