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Sud Quotidien | Sénégal | 05/09/2018 | Lire l'article original
Pour réduire les décès liés à l'HyperTension Artérielle (HTA) au niveau communautaire et dans les districts de santé, Intrahealth et Path ont organisé une session de formation à l'endroit des prestataires de santé du district centre de Dakar. Durant cinq jours (04 au 08 septembre), ces derniers vont se familiariser avec les techniques de prise. La formation se déroule au centre de santé Gaspard Kamara.
Selon les données de l'enquête (Steps) réalisée en 2015, l'incidence de l'attaque cérébrale est considérée aujourd'hui au Sénégal comme le cinquième cas majeur de décès. Elle est à l'origine des attaques cardio-vasculaires et sa présence au sein de la population est de plus en plus fréquente et atteint des sommets inquiétants.
« Si l'on se fit aux statistiques de l'Oms, au moins 970 millions de personnes ont une tension artérielle très élevée et 19% des décès sont liés à cette pathologie », nous a fait savoir Maimouna Samb Cissoko, technicienne supérieure en enseignement et administration, membre de l'équipe cadre du district centre Gaspard Kamara de Dakar.
Bénéficiaire de la formation du projet : « initiative de santé urbaine pour hypertension à Dakar », démarré depuis hier, mardi à Dakar, Mme Sissoko soutiendra : « c'est une opportunité.
L'importance ou la nécessité de former ces prestataires permettra de dépister les personnes que nous jugeons facteurs à risque. Dans cette perspective, nous avons eu à former l'équipe cadre et les médecins du district en premier, en deuxième, les infirmiers érigés chef de poste, les infirmiers d'Etat et les assistants infirmiers.
En troisième lieu, nous voulons vulgariser cette formation au niveau communautaire afin que les acteurs puissent nous aider dans le dépistage des cas d'Hta. » Mme Cissoko n'a pas non plus manqué de décrier les habitudes des sénégalais. « Beaucoup de personnes n'ont pas l'habitude de contrôler leur tension.
Si elles le font, c'est qu'elles sont malades. Et beaucoup d'entre-elles sont souvent victimes de maladies qui peuvent les conduire à la mort par négligence », a déclaré Mme Sissoko. Et de poursuivre : « avec le renforcement de capacité des prestataires du district centre de Dakar, les agents de santé pourront aller vers la population et réduire certaines facteurs de risques ».
Organisé par Intrahealth et Path, cet atelier de formation entre dans le cadre d'appuyer les efforts déployés par le gouvernement du Sénégal afin d'améliorer la prise en charge de l'hypertension artérielle dans les structures de santé.
Il consiste à une offre de package de services de lutte contre l'hypertension artérielle qui adresse les aspects relatifs à la prévention primaire, au dépistage précoce et à la prise en charge intégrée de l'Hta.
Pour rappel, le Sénégal fait face à une double charge de morbidité liée aux maladies transmissibles et non transmissibles. Selon les données de l'enquête Steps (2015), en plus de la situation des indicateurs qui reste peu reluisant, il est également noté que la prévalence de l'hypertension artérielle augmente avec l'âge 11% des femmes de 18 à 29 ans à 57% des femmes de 60 à 69 ans.
L'incidence de l'attaque cérébrale, qui est le résultat clinique majeur de l'hypertension artérielle non contrôlée, a augmenté de 46% depuis 1990 en Afrique subsaharienne. Son incidence devrait continuer à augmenter et doubler d'ici 2030.
Par Evelyne Gnima Sonko
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