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Sud Quotidien | Sénégal | 15/09/2018 | Lire l'article original
Le système de santé sera perturbé dès la semaine prochaine. Une grève de 48 heures, les 18 et 19 septembre, reconductible les 26 et 27 du même mois. Ainsi en ont décidé les agents affiliés à l'Alliance des syndicats autonomes de la santé And Guësseum.
Ils l'ont fait savoir hier, vendredi 14 septembre, lors d'une assemblée générale à l'EPS1. A cette occasion, ils ont dénoncé des recrutements de complaisance et menacent de boycotter les urgences si leurs revendications restent inassouvies.
L'Alliance des syndicats autonomes de la santé And Guësseum et autres organisations affiliées annoncent de nouvelles perturbations dans le système et cela, dès la semaine prochaine. C'est du moins ce qui ressort de leur assemblée générale d'information tenue ce vendredi à l'établissement public de santé EPS1 de Sédhiou. Sidya Ndiaye, le vice-président de l'Alliance des syndicats autonomes de la santé And Guësseum explique : « les problèmes sont là intacts, dans le cadre de notre revendication, la question du régime indemnitaire pose problème puisque l'Etat n'a pas bougé d'un iota. On ne peut pas accepter que certaines catégories de fonctionnaires reçoivent des indemnités et que nous, on reste sur les carreaux. C'est la raison pour laquelle And Guësseum dans le cadre de son 11e plan d'action a prévu des grèves de 48 heures les 18 et 19 septembre renouvelables les 26 et 27 du même mois sur l'ensemble du territoire national ».
Dans une salle archicomble et mal éclairée sous une chaleur accablante, ces techniciens de la santé dénoncent la couverture maladie universelle qui, selon eux, tue à petit feu le système de santé. « La couverture maladie universelle est en train de tuer le système de santé. On travaille en mettant les produits à la disposition des populations et l'Etat ne paie pas. Comme le dit Mballo Dia Thiam, on est en train de cannibaliser le système au Sénégal », pipe -t-il avec amertume.
L'alliance And Guësseum dénonce par ailleurs les recrutements de complaisance qui, selon les syndicalistes, ternissent la réputation de leur corporation. Toujours par la voix de Sidya N'diaye, les blouses blanches martèlent en déplorant que « les recrutements ne se font plus de manière démocratique. Au lieu qu'on associe les gens en amont, ils prennent des gens qui n'ont rien à voir dans le système parce qu'il s'agit de recaser un cousin, une sœur, un frère ou une copine ». Et comme pour mettre les pieds dans les plats, And Guësseum dit être prêt à étaler son plan d'action à l'infini : « nous sommes à notre 11e plan d'action mais si ça ne bouge pas, nous sommes prêts à aller jusqu'au 150e plan d'action parce que nous allons nous inscrire dans la durée », a fait savoir Sidya N'diaye. Et de conclure : « l'heure est au durcissement du ton. Le service minimum que nous assurons, nous allons l'arrêter et nous sommes aussi prêts à aller jusqu'à l'arrêt des urgences ».
Par Moussa Dramé
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