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Sud Quotidien | Sénégal | 12/10/2018 | Lire l'article original
En l'absence de données fiables pour venir à bout de cette maladie qui devient désormais un problème de santé publique, la situation du cancer fait l'objet de débats au Sénégal. Alors que le Sénégal enregistre 1 500 nouveaux cas de cancer du sein et 1 000 du col de l'utérus, chaque année, selon la Ligue sénégalaise de lutte contre le Cancer (Lisca), l'Etat du Sénégal traîne les pieds pour la mise en œuvre du plan national anticancéreux.
En attendant, les acteurs enchainent des journées de formation des sages-femmes et de dépistage gratuit du cancer du col de l'utérus et du sein, pour amoindrir les dégâts.
La Ligue sénégalaise de lutte contre le Cancer (Lisca) a organisé une séance dépistage gratuit du cancer du col de l'utérus et du sein, hier, jeudi 11 octobre, au district sanitaire de Diourbel.
Cette consultation a été tenue grâce à un appareil de cryothérapie offert par DP World Dakar, terminal à conteneurs, qui a également soutenu une session de formation des sages-femmes du district de la capitale régionale. Ces actions entreprises, rassurantes certes pour des centaines de femmes, constituent un effort minime par rapport à la situation alarmante de la maladie au Sénégal.
La présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca), Dr Fatma Guenoune, a fait savoir que le Sénégal, chaque année, enregistre 1 500 nouveaux cas de cancer du sein et 1 000 du col de l'utérus. Ce nombre inquiétant de femmes atteintes de cette pathologie, en plus des cas non identifiés, sont accueillis à l'institut de lutte contre le cancer de l'hôpital Le Dantec.
Ce seul service de référence au niveau du Sénégal peine aujourd'hui à tenir sur ses deux pieds face à ses difficultés majeures. « Nous n'avons pas beaucoup de chimiothérapeutes, mais les protocoles peuvent être suivis dans les régions pour que les infirmiers puissent pratiquer la chimio », explique Dr Fatma.
Non sans indiquer l'absence de registre de tumeurs pour connaître les taux exacts de la prévalence du cancer au Sénégal. Le plan anti-cancéreux a été rédigé. Il faut désormais des moyens pour sa mise en œuvre ». « Notre principale contrainte est le dépistage.
Si le personnel de santé n'est pas outillé pour voir très précocement les lésions précancéreuses, les prestataires de soin ne peuvent pas les orienter », soutient le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel, Dr Sidy Amar.
Et d'ajouter : « grâce à l'appareil de cryothérapie, le district est autonome par rapport au diagnostic précancéreux et au traitement des lésions précancéreuses ».
En attendant l'introduction de la vaccination, étape importante pour faire reculer le taux de mortalité du cancer au Sénégal, la Lisca a pris en charge « 160 malades du cancer à hauteur de 2 millions FCfa par malade, pour une enveloppe financière de 320 millions FCfa », a relevé la présidente.
Par Ibrahima Baldé
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